Jimmy Valhallens
REPRESENTATIVE SONG : open your eyes, snow patrol. IN THE POCKET : briquet, cigarettes, lunettes de soleil, porte-feuilles. PSEUDO : KIDD/Faustine. CREDITS : kidd, daydream nation. DOLLARS : 251
| Sujet: NEW YORK FILM FESTIVAL Sam 7 Sep - 17:45 | |
| NEW YORK FILM FESTIVAL
Le New York film festival est un des festivals les plus réputés au monde. Les films sont sélectionnés par un comité de programmateurs travaillant à la Film Society of Lincoln Center. Le festival non compétitif a été créé par Amos Vogel et Richard Roud en 1963. Le festival est aussi réputé pour ses sélections parallèles, notamment “Views from the Avant garde’”qui mettent en avant des films expérimentaux ou muets. Ce programme existe depuis 1997. Il a eu lieu courant septembre chaque année à l’Alice Tully Hall, Howard Gilman Theater et au Walter Reade Theater. Le New York film festival a par exemple montré Carlos d’Olivier Assayas, Carnage de Roman Polanski et The Artist de Michel Hazanavicius. Ce festival a apporté à New York, capitale internationale du cinéma, depuis 1963 certains des films les plus inventifs du cinéma. C’est le lieu privilégié où voir des films d’avant-garde avant qu’ils aient un succès fou- dans le passé le Festival a été un tremplin pour des Jean-Luc Godard, Pedro Almodovar et Martin Scorsese. Les cinéastes n’ayant pas froid aux yeux voudront regarder les projections des séries d’avant garde.
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Hortense Mer
REPRESENTATIVE SONG : spanish sahara (foals) IN THE POCKET : du sable, des étoiles, une paire d'yeux inutiles. PSEUDO : pivoine prairial (élodie) CREDITS : endless wildness. DOLLARS : 41
| Sujet: Re: NEW YORK FILM FESTIVAL Mer 25 Sep - 19:37 | |
| évidemment, on se connaît à peine.
Hortense, elle a vu des films. Des tas. Des classiques, des comédies, des blockbusters, des drames, de la science-fiction, des thrillers, des road-movies, des films du cinéma indépendant. Hortense, elle a lu des films. En français, en iranien, en allemand, en russe. Et Hortense, pour la première fois, elle va écouter un film. Elle appréhende, elle se questionne. On lui a dit, supplié, de sortir, alors elle sort, Hortense. Mais qu'est-ce que ça fait d'écouter un film ? Ça va pas faire mal ? Mal au cœur ? Elle entend bien Hortense, elle entend mieux qu'avant, quand elle avait des yeux. Elle entend comme les vampires dans les films à la con, qu'elle aimait bien regarder quand elle avait du temps. Mais elle a jamais regardé un Van Sant, Hortense. Paraît que c'est beau. Elle va voir, elle va écouter. Si c'est beau, elle ira écouter des films de Gus Van Sant. Verra bien. Elle pétoche. Hortense, elle détestait quand ses yeux ne comprenaient plus. Quand elle confondait les gens et mélangeaient les lettres. Quand le monde était trop flou pour qu'elle le comprenne. Maintenant la vie est noire. Pire que noir, c'est le vide. Le rien de tout. Y a que les sourds pour entendre le vrai silence. Et les aveugles pour voir le véritable vide. Elle ouvre les yeux aussi grands que possible derrière ses grandes lunettes noires qui grignotent une grande partie de son visage. Elle voudrait voir l'étendue bleue du ciel au dessus d'elle, l'étendue colorée des gens autour d'elle. Elle voudrait voir, encore une fois, encore pleins de fois, le soleil se coucher, le soleil se lever, la gueule encore enfarinée, en train de décuver de sa soirée avec les étoiles. Elle voudrait voir les gens quand ils lui foncent dedans. Comme ça, elle les éviterait. - Oh, excusez-moi, dit-elle. Et il semble que ce soit tout ce qu'elle dit, en ce moment : pardon de vous avoir bousculé. Pardon de ne pas vous avoir vu. |
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