| | HORS D'ICI, C'EST LA MORT. | |
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Saffy Casanuava
REPRESENTATIVE SONG : WAITING FOR A TRAIN ~ FLASH AND THE PAN. IN THE POCKET : DES CAILLOUS. PSEUDO : PLASTIC PILLS. CREDITS : ANTONELLA. DOLLARS : 5
| Sujet: HORS D'ICI, C'EST LA MORT. Mar 3 Sep - 0:05 | |
| SAFFY CASANUAVA
| « CLOV. — Pourquoi cette comédie, tous les jours ? HAMM. — La routine. On ne sait jamais. (Un temps.) Cette nuit j'ai vu dans ma poitrine. Il y avait un gros bobo. CLOV. — Tu as vu ton coeur. HAMM. — Non, c'était vivant. (Un temps. Avec angoisse.) Clov ! CLOV. — Oui. HAMM. — Qu'est ce qui se passe ? CLOV. — Quelque chose suit son cours. » fin de partie, samuel beckett.SURNOM: saffy. chérie. gamine. saffy gamine chérie. saffy-s'en-fout, appelle là comme tu veux. ÂGE: vingt ans c'est grand. DATE ET LIEU DE NAISSANCE: 02/06, brooklyn. ORIGINES ET NATIONALITÉ: américaine d'origines porto-ricaines. PROFESSION: l'errance. STATUT CIVIL: célibataire. ORIENTATION SEXUELLE: hétérosexuelle. CROYANCE(S): ah ah. CASIER JUDICIAIRE: tout le monde s'en fout, les clochards c'est tous des camés, des cons, et des voleurs, paraît. (vols divers. intrusions répétées dans des appartement, taudis, certes vides, mais intrusions quand même. ivresse publique. possession de substances illicites. bagarre de rue. ce genre de conneries.) |
01. saffy, c'est pas vraiment une clocharde. c'est une gosse, surtout, une gosse qui un matin a dit je pars, et qui l'a fait putain, qui est partie. elle s'est tirée sans rien expliquer. après, c'est vrai qu'y en a des centaines d'enfants qui a dix-huit ans se sentaient grands et se sont dis qu'il était tant, des centaines qui se sont cassés comme elle, s'il ne l'avaient pas fait avant, mais combien sont partis en sachant pertinemment qu'ils deviendraient, à l'instant où leur pied foulerait la terre souillée, des putains de sans logis ? elle, au moins. pas pour découvrir le monde, qu'est ce qu'elle en a à foutre du monde. pas pour l'aventure. pour la liberté ? peut-être. elle aurait voulu être la clocharde de brooklyn, mais y en a des tonnes des comme elle, dans cette ville trop grise. mais y en a aucun comme elle. les autres ils se traînent, et traînent avec eux les malheurs de leur vie consumée, bouffée, crevée. mais saffy ne se traîne pas, ne se lamente pas, ne fait pas la manche non plus. vie dédiée à l'errance, trop jeune sans doute, trop candide et trop douce. trop différente, sans doute. la plupart des gens, en la voyant, ne peuvent savoir qu'elle vit là même - la plupart du temps - où ils balancent leurs mégots, où ils laissent faire leurs connards de clébards, où ils dégueulent, pissent, crèvent, parce qu'elle, premièrement, n'en a pas l'air, déjà qu'elle fait même pas ses vingts ans, qu'elle est mignonne avec sa gueule de garçon raté, qu'elle a l'air plus ou moins heureuse. mais saffy, elle est heureuse. heureuse parce que libre, putain, ce qu'elle est libre. elle est de ces gens qui en entrant dans une pièce, changent l'atmosphère de l'endroit par leur aura, parce qu'il a un truc, de plus, de moins, on s'en fout, mais y a un truc qui fait qu'ils sont pas comme les autres. y en a c'est par leur beauté, leur bonté, leur froideur, mais saffy c'est parce qu'elle est libre et que ça suinte par tout les pores de sa peau, cette liberté. y a ce détachement total qui émane d'elle, et qui fait qu'elle est comme un point rouge sur un drap blanc, qu'elle évolue comme dans une autre réalité, pas la sienne, mais celle qu'elle créée. et on la suit du regard, puis elle plonge sa main dans une poubelle, et le charme se rompt, elle a beau être libre, saffy, elle n'en est pas moins ce qu'elle est - est devenue. 02. enfin, saffy n'a certes - à par la maison familiale qui lui sera toujours ouverte - pas de toit à elle si ce n'est le ciel, elle ne vit pas toujours sous les gouttières. (...) 03. saffy a toujours été une créature au milieu du monde, son monde. créature atypique au visage pas forcément joli, aux membres longs et grêles et au visage d'une enfant qui aurait grandi trop vite, mais jolie créature avec sa beauté contre nature - pour peu qu'on lui en trouve une - de part tout ce qu'elle est, de part ses yeux trop petits, l'écart entre ses dents, ses cheveux courts, ses oreilles trop écartées. (...) 04. 05.
PSEUDO/PRENOM: plastic pills. COMMENT TU NOUS AS CONNUS ?: sankiou bazzart (et antonella aussi, bah oui). AVATAR: leona (binx) walton. COMMENTAIRES ?: c'est beau ici
Dernière édition par Saffy Casanuava le Mar 3 Sep - 13:05, édité 7 fois |
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Saffy Casanuava
REPRESENTATIVE SONG : WAITING FOR A TRAIN ~ FLASH AND THE PAN. IN THE POCKET : DES CAILLOUS. PSEUDO : PLASTIC PILLS. CREDITS : ANTONELLA. DOLLARS : 5
| Sujet: Re: HORS D'ICI, C'EST LA MORT. Mar 3 Sep - 0:06 | |
| Bam, fait le talon en heurtant le macadam. Elle balance ses jambes l’une devant l’autre, l’une après l’autre, concentrée sur son ombre qui devant elle s’étire et se retire. Le soleil joue à cache cache avec les nuages et les tours des buildings, des appartements pourris, le ciel est gris, gris et moche. Comme hier. Comme demain. Comme tous les jours depuis le début de sa vie. Elle n’a même pas besoin de lever les yeux pour voir l’étendue bleue qui s’essouffle chaque heure un peu, qui s’essouffle de devoir amortir les fumées toxiques, les cris, les rires, la vie des gens, comme une éponge énorme qu’on aurait posé au dessus d’une boîte fermée, histoire d’être sur que malgré les murs, personne ne sortira jamais. Jamais. Comparaison enfantine, vérité d’adulte. Bon. Saffy a beau ne pas encore être l’une de ces femmes creuses qu’on appelle adulte, elle sent déjà le poids de la réalité de sa condition peser sur ses épaules grêles. Si seulement dieu pouvait faire qu’elle ne grandisse jamais. Ou qu’une voiture la fauche en pleine rue. Que son crâne explose sur le bitume souillé, avec ses souvenirs, ses sourires, que le sang gicle, mais gicle partout, qu’elle tombe lentement, qu’il descende en hurlant de sa putain de bagnole, se mette à hurler et fasse, encore une fois, pleurer le ciel. Le ciel pleure toujours. Ici, du moins. Les rayons du soleil n’en sont pas. Les oiseaux dans le ciel ne volent pas. Ne volent plus. Ils se traînent sous la lumière d’un astre crevé de trop brûler pour éclairer des hommes ingrats, coincés sous une cloche de verre qu’on appelle les cieux, et qui craignent de lever leurs yeux de crainte de les brûler, sait-on jamais. Saffy voudrait le faire. Ne le fait pas. Elle a peur de ce qu’elle verrait. Ou plutôt, a peur de se rendre compte qu’elle le connait par cœur. Que c’est toujours, et irrémédiablement, le même décor morne et triste, comme un vieux drap jeté sur leur vie. Décidément, elle voudrait ne jamais mettre un pied dans l’âge mûr. Prendre son temps… le temps de quoi ? bah. De réfléchir, sans doute. De les ériger les une après les autres, fragiles, les rêves, puis de les pousser du doigt, le cœur plein de trucs inassouvis. Alors, elle décide qu’elle a assez réfléchis. Fini, fini, les nuits sans fin à retourner l’idée, le besoin sourd qui bourdonne au fond d’elle ! Fini, tout va finir. Il faudra faire ça bien. Elle enfonce la clef dans la serrure de la maison familiale, pousse la lourde porte, la claque et balance dans l’entrée ses chaussures inconfortables. « Inconfortables mais jolies, ma chérie » avait dit maman. Qu’elle se foute ses principes de beauté au cul, maman, Saffy avait les siens et s’en satisfaisait parfaitement. En gagnant la cuisine, elle laissa défit la fermeture éclair de sa robe – celle que Jao lui a collé dans les bras la veille parce que « merde alors Saffy, les gens ne vont pas en jean aux mariages ! » - qui glissa le long de son corps svelte pour se laisser choir sur le sol sale, tandis qu’elle ouvrait un placard à la recherche d’un verre. Crade, crade, crade. Bordel, mais tout est crade ici. Même elle. Surtout elle. Elle attrape le verre, monte les escaliers en courant. Chambre. Bureau. Bouteille. Considère le verre, et décide brusquement qu’elle n’en a plus envie. Repose le verre, la bouteille à côté, enlève le peu de tissus qui couvre encore sa peau mate et se rue dans la salle de bain. (…) le dos tourné à la porte, elle l’entend entrer plus qu’elle ne la voit. Elle la laisse en silence se déshabiller sans doute, le plus doucement possible, pour ne pas réveiller sa petite sœur qui ne dort pas, sa petite sœur qu’elle aime tellement et qui n’est même pas foutue de se retourner pour la regarder. Saffy, dans sa tête, compte jusqu’à dix, se disant que si jamais d’ici là Jao sort de la chambre, elle n’aura pas à se retourner. Lâche, lâche ! Saffy ce soir sera lâche. Un. Elle voudrait lui parler pourtant. Deux. Mais ça serait hypocrite, de lui demander comment c’était, de lui parler de choses qui n’intéressent personne, et surtout pas elles. Trois. Elle pourrait lui dire, bien sur. Quatre. Mais elle ne le fera pas, demain… demain elle saura tout. Cinq. Elle l’entend tirer le rideau pour regarder la nuit, dehors. Six. Comme elles le faisaient avant, quand elles étaient gosses, que Manolo était encore là, qu’elle avait encore ses cheveux longs. Sept. Jao sort de la chambre. (…) depuis longtemps déjà, elle s’est glissée sous la couette. A trouvé le sommeil, sans doute. Saffy n’a pas bougé, n’a pas parlé non plus. Elle l’avait dit ! c’était ça, le jeu. Jeu de merde, certes, mais son jeu quand même, et pour une fois, elle n’avait pas envie de faire d’entorse au règlement. Puisqu’elle en était l’auteur, sans doute. Mais tout de même, Jao était revenue dans la chambre, s’était glissée sous ses draps après sans doute un coup d’œil au dos de sa petite sœur couchée face au mur, et cela dans le plus parfait, et le plus terrible, des silences. A quoi auraient servi les mots, de toute façon. A combler un trou, hein ? on comble pas le silence. On n’arrête pas la peine de couler, de suinter partout dans le monde. Tant pis. Elle se retourne vers la fenêtre ouverte sur un ciel d’encre, cherche les étoiles qui ne sont pas de sortie, c’est dommage mais c’est la vie, et elle continue de fixer le manteau noir jeté sur la ville. Demain… demain tout ira mieux.
☆☆☆ écrire ici.
Dernière édition par Saffy Casanuava le Mer 4 Sep - 19:49, édité 3 fois |
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Hallie Reeve
REPRESENTATIVE SONG : get lucky IN THE POCKET : un briquet, un paquet de cigarettes bien entamé, un billet de cinq dollars PSEUDO : BUCKSHOT/Juliette CREDITS : KIDD DOLLARS : 130
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Rose Solares
REPRESENTATIVE SONG : SHE'S A RAINBOW - ROLLING STONES. IN THE POCKET : UN CRAYON. PSEUDO : MALIBLUE, SANDY. CREDITS : KIDD. DOLLARS : 106
| Sujet: Re: HORS D'ICI, C'EST LA MORT. Mar 3 Sep - 9:15 | |
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Manolo Casanuava
REPRESENTATIVE SONG : uc. IN THE POCKET : une photographie de sa famille, une clope, un briquet, quelques pièces jaunes. PSEUDO : pauline. CREDITS : faustine ♥ (avatar) DOLLARS : 59
| Sujet: Re: HORS D'ICI, C'EST LA MORT. Mar 3 Sep - 11:22 | |
| La famille s'agrandit c'est trop bon. T'es géniale et Saffy est trop bonne je l'aime. |
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Saffy Casanuava
REPRESENTATIVE SONG : WAITING FOR A TRAIN ~ FLASH AND THE PAN. IN THE POCKET : DES CAILLOUS. PSEUDO : PLASTIC PILLS. CREDITS : ANTONELLA. DOLLARS : 5
| Sujet: Re: HORS D'ICI, C'EST LA MORT. Mar 3 Sep - 13:10 | |
| roh, merci, vous me faites plaisir, et je suis contente que saffy plaise ah, sandy, c'est la vie des hauts et des bas, indissociables aux yeux du monde un peu ouaaaais, t'as vuuuu, t'as gagné deux sœurs malheur |
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Jimmy Valhallens
REPRESENTATIVE SONG : open your eyes, snow patrol. IN THE POCKET : briquet, cigarettes, lunettes de soleil, porte-feuilles. PSEUDO : KIDD/Faustine. CREDITS : kidd, daydream nation. DOLLARS : 251
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Meline Ayers
REPRESENTATIVE SONG : IMAGINE, JOHN LENNON IN THE POCKET : Son téléphone portable, une photo de sa mère et quelques billets PSEUDO : HerSunshine. CREDITS : Blondie DOLLARS : 13
| Sujet: Re: HORS D'ICI, C'EST LA MORT. Mar 3 Sep - 17:46 | |
| J'adore ton avatar Bienvenue !! |
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Mingus Rude
REPRESENTATIVE SONG : SEND IT UP - KANYE WEST (FT. KING LOUIE) IN THE POCKET : QUELQUES COINS, UN MARQUEUR EL MARKO, UN NOKIA 6151, UN COUTEAU AFGHAN, DES BONBONS A LA PÊCHE. PSEUDO : // CREDITS : // DOLLARS : 8
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Lazare Jones
REPRESENTATIVE SONG : ORCA – WINTERSLEEP. IN THE POCKET : TON 06. UN BILLET DE CENT. DE LA COKE EN SACHET. UNE CAPOTE. UN CANIF. PSEUDO : MORIARTY. CREDITS : MORIARTY & TUMBLR. DOLLARS : 55
| Sujet: Re: HORS D'ICI, C'EST LA MORT. Mar 3 Sep - 20:53 | |
| Totalement fan de la pose et de la dégaine bon dieu. Bienvenue joli p'tit déchet errant. |
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Saffy Casanuava
REPRESENTATIVE SONG : WAITING FOR A TRAIN ~ FLASH AND THE PAN. IN THE POCKET : DES CAILLOUS. PSEUDO : PLASTIC PILLS. CREDITS : ANTONELLA. DOLLARS : 5
| Sujet: Re: HORS D'ICI, C'EST LA MORT. Mer 4 Sep - 19:32 | |
| raon, comment vous me faites tous super plaisir. merci beaucoup |
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