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 BROOKLYN BLUES.

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Mingus Rude
Mingus Rude

REPRESENTATIVE SONG : SEND IT UP - KANYE WEST (FT. KING LOUIE)
IN THE POCKET : QUELQUES COINS, UN MARQUEUR EL MARKO, UN NOKIA 6151, UN COUTEAU AFGHAN, DES BONBONS A LA PÊCHE.
PSEUDO : //
CREDITS : //
DOLLARS : 8

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BROOKLYN BLUES. Empty
MessageSujet: BROOKLYN BLUES.   BROOKLYN BLUES. EmptyDim 25 Aoû - 23:02

MINGUS RUDE


« Thank you Satan. Pour les étoiles que tu sèmes Dans le remords des assassins Et pour ce cœur qui bat quand même Dans la poitrine des putains. Pour le péché que tu fais naître Au sein des plus raides vertus Et pour l'ennui qui va paraître Au coin des lits où tu n'es plus. thank you satan. »

SURNOM:
tu l'appelles mingus, gus ou G, tu l'appelles dose, tu l'appelles rude, c'est toi qui choisit, il en a rien à battre, tu verras bien s'il se retourne ou pas.
ÂGE:
vingt-quatre ans.
DATE ET LIEU DE NAISSANCE:
13 septembre, brooklyn baby.
ORIGINES ET NATIONALITÉ:
enfant du béton de brooklyn.
PROFESSION:
radio host et pseudo critique musical sur la station STWO basée à brooklyn. il anime une émission de minuit à quatre heures du matin le jeudi et le vendredi, créneau nocturne pendant lequel il a la liberté de diffuser toutes les tracks de son choix, sans aucune restriction. il officie sous le pseudo « sex for teens (S.F.T.) »
STATUT CIVIL:
mauvais garçon.
ORIENTATION SEXUELLE:
il les aime jeunes et faciles, chaudes et lisses à l'intérieur.
CROYANCE(S):
mono et lee, légendes du graff à brooklyn.
CASIER JUDICIAIRE:
2/3/06: dégradation volontaire, intrusion dans une propriété privée. 14/4/06: dégradation volontaire, intrusion dans une propriété privée. 23/9/06: vol simple. 27/9/07: dégradation volontaire, vagabondage, possession d'instruments pouvant servir à une effraction (tenailles). 16/8/09: port d'arme sans permis, arme non registrée. 01/07/10: possession d'outils servant à exécuter des graffitis. 23/11/11: possession de substances prohibées (stimulants), délit simple.
Il s'agit là du même principe que le jeu du flood, qui tourne bien souvent, si ce n'est que nous vous déconseillons fortement le mode aléatoire puisqu'il doit s'agir des choix de votre personnage. En effet : vous allez devoir nous dire quelle chanson il aurait choisi pour chacune des parties suivantes, et développer en plus ou moins cinq lignes la raison de ce choix.

OPENING CREDITS:
brooklyn blues, desmond williams. immeuble 7, Dean Street, Gowanus district, Brooklyn.
Rachel Ebdus et Anderson Rude avaient emménagé dans Dean Street en 1987. ils étaient les premiers blancs du quartier, à une époque où Gowanus étaient encore un neighborhood majoritairement noir. elle, Rachel, était malgré tout très Gowanus: trop jeune, le regard chaud et magnétique, elle fumait du hasch comme un pompier et parlait espagnol aux types assis sur les caisses devant Chez McRory's. lui, Anderson, était peintre, magnifique. ses tableaux du salon donnaient sur la rue et ils étaient parfois visibles au coin de Dean et Nevins Street. c'étaient des nus de sa femme. c'était elle qui entretenait le mari en travaillant à mi-temps au service des cartes grises dans Schermerhorn Street. lui restait toujours à la maison, à peindre.
pour Mingus, l'un et l'autre représentaient deux mondes.
dans l'atelier, à l'étage, son père manipulait son matériel de peinture dans le plus grand silence. Mingus était autorisé à l'assister s'il jurait de ne pas le déranger. Mingus disait toujours d'accord, parce qu'il adorait observer son père à l'oeuvre. il s'asseyait dans un coin et faisait rouler d'un air rêveur sa dinky toy préférée, la numéro 11, ou alors il dessinait par terre avec des pastels gras délaissés par Anderson. celui-ci se tenait voûté comme un orfèvre sur sa toile, et parfois il se retournait et souriait tendrement à son fils. chacun portait à l'autre un respect inébranlable.
en redescendant de l'atelier de son père, Mingus comptait toujours les marches grinçantes de l'escalier.
en bas, dans le salon, c'était une autre histoire. le rez-de-chaussée appartenait à sa mère. il y avait des disques, des livres et des cendriers partout. quand elle n'était pas là, Mingus aimait se promener comme un fantôme dans cet espace hétéroclite. quand elle revenait du travail, elle pouvait lui faire un câlin et lui ébouriffer les cheveux en chuchotant "que tu es beau, si beau, tu es un si beau petit garçon", ou aussi bien s'asseoir à distance de lui et le regarder en fumant et demander "qu'est-ce que tu fous ici?" elle était comme ça, changeante, instable. elle avait toujours de très belles boucle d'oreilles. Mingus était à chaque fois mi-effrayé, mi-amoureux.
et il y avait un troisième monde: la rue. Mingus sortait souvent s'asseoir sur les marches du perron pour regarder cet agencement de territoires d’asphalte et de façades à la peinture écaillée où des groupes d’enfants se regroupaient pour jouer à la balle au mur, au stickball, au stoopball, au touchball. Mingus connaissait tous leurs noms: Ace, Benny, Cogey, Kip, Zekke, Fonzie, Dillon, Arturo, Pinball, toute une bande. une fois, il leur avait demandé de jouer avec eux. ils l'avaient ignoré. parce qu'ils étaient noirs ou latinos. et que lui était blanc. "p'tit blanc", c'est comme ça qu'ils l'avaient appelé, avant de lui cracher dessus. les filles, Shelagh, Kess et Wee-T, avait rigolé en se moquant de lui avant de recommencer à jouer à la corde à sauter.
Dean Street et ses clans, ses règles et sa cruauté gratuite. l’âme secrète de la rue, son racisme, sa violence. pas facile d’être l’un des seuls blancs du quartier, surtout quand on a est un petit garçon frêle et timide.
FIRST DAY AT SCHOOL:
the 6th floor, project logic. c'était Rachel qui avait insisté pour que Mingus aille à l'école publique 38 plutôt qu'à l'école privée Saint-Ann. gauchiste persuadée, elle-même issue du public, elle était persuadée qu'il n'y avait rien de tel que de grandir dans la rue. l'école publique 38, en ce sens, composait bel et bien un préquel à l'apprentissage des règles du quartier.
quelques mois avant la rentrée en CP, pour son anniversaire, Mingus avait reçu un vélo tout neuf de la part de son père et, tandis qu'il l'essayait tout seul dans la rue, il était rentré dans Jo McGill. Jo McGill avait treize ans et buvait déjà de la bière dissimulée dans des sacs en papier. Bousculer Jo McGill, cela signifiait donc avoir de gros ennuis. Et en effet, abattant sa grosse main sur l'épaule de Mingus, Jo McGill le désarçonna, lui donna un coup de pied dans le ventre tandis qu'il était à terre, puis s'éloigna tranquillement avec le vélo. en quelques secondes à peine, Mingus venait de perdre son vélo et de gagner un ennemi. il n'avoua jamais à son père ce qu'il s'était passé.
le premier jour de la rentrée, dans la cour de l'école, Jo McGill l'attrapa à nouveau sous le préau. je les ai vu sortir ta mère de la maison, elle était nue. quoi? dans la camionnette. ils l'ont emballée dans des couvertures mais elles sont tombées. je l'ai vue traîner dans la rue ta mère, comme une pute. Mingus calculait dans sa tête la distance entre l'endroit où il se trouvait et le surveillant qui faisait sa ronde un peu plus loin. c'était pas ma mère! c'était des peintures. deux jours plus tôt, Anderson avait vendu les portraits  de nus de sa femme. il avait fallu faire passer les toiles monumentales par la fenêtre pour les embarquer dans la camionnette de l'acheteur. Mingus venait de comprendre que c'était ce à quoi faisait référence Jo McGill. c'est pareil. ta mère, elle est partie, elle t'a laissé avec ton père comme des chiens pour se faire mettre ailleurs. ça faisait effectivement six mois que Rachel était partie sans préciser où ni pour combien de temps. mais elle envoyait des cartes postales. alors Mingus espérait qu'elle reviendrait. elle va rev- Jo McGill ne le laissa pas finir: il enserra le poignet de Mingus dans sa main puis le tordit d'un mouvement sec vers son omoplate. Mingus se plia en deux sous la douleur, son sac à dos culbuta par-dessus sa tête et des pages de cahier se répandirent sur l'asphalte, tandis qu'il s'écroulait à son tour. file-moi ton fric, pauvre cul de blanc. Mingus, le regard brouillé par les larmes, fouilla dans sa poche et donna ce qu'il avait à son agresseur.
dans le jargon de la rue, c'était la première fois que Mingus se "faisait faire les poches".
la première fois d'une longue série.
FIGHT SONG:
dj vadim, the terrorist. eh p'tit blanc. à seize ans, Mingus n'avait plus rien du petit garçon frêle et chétif qu'il avait été, et pourtant, Jo McGill continuait de lui adresser ce surnom. malgré ses épaules de boxeur, ses sweat à capuche et les yeux au beurre noir que Mingus exhibait fièrement au moins une fois par mois, ce connard continuait d'afficher ouvertement leur différence, couleur de peau contre couleur de peau. à vrai dire, ce n'était plus que rhétorique: Jo McGill avait cessé depuis longtemps de lui faire les poches, et la tradition du surnom n'était plus qu'un rappel à leurs relations houleuses passées et, à l'occasion, une sympathique humiliation car rien ne s'oublie jamais dans la rue.
d'ordinaire, Mingus aurait tracé sans faire attention au gros Jo. il n'avait plus rien à lui prouver depuis trois ans, depuis que Tyler Wallace Jr avait emménagé à côté de chez lui, dans l'immeuble 6.
élevé par son père, une pop-star oubliée accro à la cocaïne, Tyler était métis et avait une coupe afro qu'il coiffait toujours avec un pic. leur soudaine arrivée, l'ex- notoriété de Tyler Wallace Sr et la générosité avec laquelle ce dernier distribuait la poudre, firent immédiatement de Junior un "gars qui compte" à Gowanus. en quelques semaines à peine, il intégra la bande de Dean Street - chose que Mingus, loser parmi les losers, n'avait pas réussi à accomplir en treize ans - et devint aussi populaire que Pinball, qui était pourtant le chef des gosses de la rue depuis des années. mais contrairement aux autres, Tyler ne rejeta pas Mingus. au contraire, même, il se mit à chercher la présence du p'tit blanc. fait incroyable dans l'histoire de Dean Street, Mingus fut même finalement invité un jour (grâce à Tyler) à traîner avec la bande au Boerum Park: un blanc avec des noirs, ça se faisait peu dans ce quartier-là. même si Tyler fut le seul à lui adresser la parole ce jour-là, Mingus sentit que, cette fois, oui, le vent avait tourné.
et en effet, Tyler Wallace prit Mingus sous son aile. en trois années d'amitié, il l'initia aux comics, au graffiti en lui offrant son premier marqueur El Marko, au hip-hop, à la soul et la drogue. un blanc, un noir, tous deux alliés improbables dans cette ville aussi dangereuse qu'une forêt de conte de fées. les autres comprirent, et plus personne ne fit plus jamais chier Mingus. une fille de la rue, Shelagh, commença même à chercher ses faveurs: il la rendit dingue, elle tomba éperdument amoureuse, ils sortirent ensemble tout l'été et baisèrent sans capote dès la première fois alors qu'ils n'avaient que quatorze ans, et quand ils rompirent, ce fut pour rester amis, et elle lui offrit alors un petit carnet de photos noir et blanc dédicacé, "en souvenir de cet été, parce que c'était cool", dit-elle en le lui donnant.
grâce à Tyler, Mingus s'était enfin élevé du béton sur lequel il rampait depuis sa naissance: il avait gagné sa place à Gowanus.
eh, p'tit blanc, j'te parle. en d'autres termes, Jo McGill était la dernière survivance des hontes de son enfance. il fallait le faire cesser. qu'est-ce que tu veux, Jo? rien, j't'appelle, c'est tout, donc tu me regardes. cela faisait longtemps que Mingus avait compris que Jo McGill était limité; n'aurait été sa force impressionnante, il n'aurait pas fait long feu dans le quartier. viens voir, t'as pas quelques dolls à me filer? Mingus plongea sa main dans sa poche, ses doigts se refermant sur le couteau afghan que lui avait donné Tyler en prévision de ce qui allait se passer. il s'approcha de Jo. je dois avoir quelque chose, fit-il en s'avançant toujours plus. c'est bien ça, je reconnais bien là mon p'tit Mingus. arrivé à quelques centimètres de Jo, Mingus tremblait un peu, le poing crispé sur le couteau. beh alors, qu'est-ce que t'attends, p'tit blanc? dépêche. toujours hésitant, submergé d'émotion à l'idée de ce qu'il allait faire, Mingus resta immobile, le regard blanc. oh eh, y s'passe quoi mon gars, t'as une attaque?, continuait l'autre en commençant à rire stupidement. alors, en un geste bien synchro, Mingus le balança contre le mur et lui enfonça la lame dans la chair du cou. Jo se figea un court instant, hébété, puis porta les mains à son cou au ralenti et, sentant la chaleur du sang sous ses doigts, se décomposa en une grimace horrifiée. il tenta de dire quelque chose mais seul un gargouillis s'échappa de sa bouche encore étirée en un sourire disgracieux. jo, c'est la dernière fois que tu m'appelles p'tit blanc, mon pote.
GETTING DRUNK/BEING HIGH/FALLING IN LOVE:
do i wanna know, arctic monkeys. Camden University était le creuset de l'élite intellectuelle du pays, un fac littéraire et artistique qui tenait de la serre éternellement verte. Mingus y entra grâce à une bourse d'études. ce fut un nouveau départ pour lui. enfin, il se retrouvait en terrain sûr et connu, blanc parmi les blancs, sans plus être obligé de jouer la comédie. il se mit à se servir de Brooklyn comme d'un défi. là où la majorité des étudiants - tous issus du privé -  portaient cheveux courts, cardigan et mocassins, Mingus s'affichait avec ses cheveux ébouriffés coiffés d'un bonnet ou d'une cap, jean serré et tatouages. Il fumait des Kool, appelai ses amis d'un "yo" et griffonnait des tags miniatures sur ses cahiers. Mingus était un élément discordant au milieu de toute cette jeunesse dorée: il n'était pas issu de la bourgeoisie américaine, n'avait pas fréquenté Baja ou Aspen, ignorait tous des privilèges dont jouissaient ses potes, résistait aux codes et aux règles, aveugle aux rapports de classe. peu à peu, les autres en vinrent à le considérer comme l'archétype du ghetto, puisque personne ne pouvait remettre en question sa science de la rue. il en vint à inspirer un idéal infréquentable, ce qui servit sa popularité: il passa maître dans l'art de séduire et de tailler les riches à l'extrême limite de ce qu'ils pouvaient tolérer. il était différent, il était fascinant.
et puis il y avait la drogue. la drogue fut pour lui l'autre moyen de gagner ses galons.
Camden fournissait gratuitement à ses étudiants la bière, les films, la contraception et la psychothérapie. pour le reste, il y avait Mingus. dès la première année, il s'associa avec deux héritiers de son bâtiment afin de subvenir aux besoins de ses camarades. la coke venait des stocks personnels du père de Tyler Wallace, qui s'arrangeait pour venir une fois par mois décharger sa cargaison à Camden. les deux héritiers s'occupaient des autres substances. tous les trois, ils écoulaient ensuite tranquillement la marchandise sur le campus, se faisant des couilles en or.
une soirée n'était donc jamais parfaite avant que Mingus, Clay et Otto n'arrivent avec la dope. ce soir-là, quand Mingus poussa la porte de l'appartement de Karen avec ses deux acolytes, ce furent des cris d'excitation qui les accueillirent. habitués du rituel, les trois jeunes prophètes saluèrent leurs connaissances puis s'assirent à une table. les billets et les petits sachets passèrent ensuite de main en main et la soirée put enfin commencer.
(BLACKOUT)
quand les effets de la première descente se firent sentir, Mingus se découvrit assis sur un canapé, une Grolsch dans la main. à l'autre bout de la pièce, Tim dansait avec trois filles, ses muscles de basketteur saillant sous son tshirt. tu paries combien de temps avant qu'il enlève son tshirt? Mingus tourna la tête et constata que Vince était avachi à côté de lui, à peu près dans le même état. trois secondes. une. deux. trois. à l'instant même, Tim enleva son tshirt et les filles se rapprochèrent de lui. Mingus et Vince se mirent à rire en entrechoquant leurs bouteilles de bière, puis Vicky appela Vince et celui-ci s'éloigna avec un geste destiné à Mingus vers le cul de la pauvre fille, quelque chose qui devait sûrement signifier "je vais la retourner ce soir". Mingus ne voulait pas savoir.
et de toute façon, son attention avait été attirée par quelqu'un d'autre.
elle dansait seule au milieu de la pièce.
pieds nus.
elle avait un tshirt transparant qui laissait entrevoir ses seins.
des seins ronds comme des pêches de Georgie.
ses yeux étaient dilatés.
elle ne faisait attention à personne.
entre ses lèvres peintes en orange, une cigarette.
une Kool.
quand Mingus sentit des fourmillements dans son bas-ventre, il remarqua qu'il avait la trique. trop défoncé pour être gêné, Mingus garda les yeux rivés sur la danseuse. et celle-ci, comme si elle avait senti le regard brûlant du jeune homme sur son corps, tourna la tête vers lui. l'ecstasy jouant son rôle, s'approcha du canapé sur lequel il était assis. rendue folle par le besoin de contacts, s'assit à califourchon sur lui. sourit en sentant la barre entre ses jambes.
elle tira sur sa Kool.
exhala la fumée au visage de Mingus.
elle dit qu'elle s'appelait Jess Maroney.
(BLACKOUT)
BREAKING UP:
odyssey, dream koala. Camden, 2011. dans la pièce se trouvait un canapé convertible habituellement jonché de paperasses, les dossiers de presse qui accompagnaient les exemplaires promotionnels de CD, les emballages en plastique à bulles déchirés et les enveloppes matelassées dans lesquelles Mingus recevait les disques. ce matin-là, pourtant, le désordre avait été remplacé par Jess Maroney, allongée sur le dessus-de-lit baigné dans la lumière dorée, en petit boxer blanc et tee-shit masculin élimé à l'effigie des The Damned. elle avait poussé du pied les disques, les publicités et les journaux hors du lit, par terre, et dardait maintenant son regard gris sur Mingus. ses yeux étaient encore rouges d'avoir pleuré la veille. elle était à tomber. ne pars pas. Mingus ne fit pas attention à elle, continuant de rassembler ses affaires. il attrapait des CD au hasard sur les étagères, les jetait en vrac dans de gros sacs gris. j'aimerais que tu me parles. je vais rater mon avion. mais.. explique-moi. je dois y aller. elle se renferma, ses traits devinrent plus fermes, mauvais. tu crois que tu peux me laisser comme ça? j'en ai ras le bol de tes secrets. pourquoi est-ce que tu dois rentrer à Brooklyn du jour au lendemain? je me demande quelle.. quelle place j'ai bien pu occuper dans ta vie pendant un an si tu es capable de partir sans rien me dire. il ne dit pas un mot, complètement hermétique. Jess, soudain forte de sa colère triste, continua de plus belle. et tous ces trucs, là. c'est quoi tous ces trucs d'abord? tu ne m'en as jamais parlé. tu ne m'as jamais parlé de rien! tu ne parles pas, Mingus. il baissa les yeux sur les objets dont elle parlait et qu'il avait commencé à ranger dans un sac. il y avait un couteau afghan, un vieux marqueur noir El Marko, une paire de boucles d'oreilles anciennes, un pic afro, un petit carnet de photos noir et blanc avec une reliure cousue à la main et intitulé "pour M. de la part de S." c'est quoi tout ça, hein? des reliques? tu collectionnes quelque chose? c'est qui, "S"? tu as mis tous ces trucs sur cette étagère depuis que tu as emménagé ici, tu crois que je ne l'ai pas remarqué? ça date de quand j'étais plus jeune. laisse tomber. elle eut un rire bref un peu hystérique. non, t'es obligé d'écouter parce que tu crois que la différence entre l'endroit où t'as grandi et l'endroit où j'ai grandi explique tout. mais écoute-toi un peu. qu'est-ce qui t'es arrivé à brooklyn, hein? ta jeunesse là-bas est une espèce de sanctuaire dans lequel tu vis continuellement au lieu de vivre ici, avec moi. il ne m'est rien arrivé. c'est ça. alors pourquoi t'es tellement obsédé par brooklyn? qu'est-ce qu'il y a eu pour que tu veuilles tout abandonner pour y retourner? ses yeux brillaient d'incompréhension. Mingus se demanda un instant s'il n'était pas vraiment amoureux d'elle et sur le point de faire une grosse connerie. parce que.. brooklyn.. quand j'ai grandi là-bas.. c'était des années.. c'est la seule partie de ma vie qui ne soit pas.. submergée par mon enfance et brooklyn lui-même. elle hocha la tête gravement, sans plus chercher à rien prouver. mingus. si encore tu m'avais parlé de tout ça, de.. ton passé, je.. j'aurais pu comprendre, mais.. là, ça fait un an et je me rends compte que je ne sais rien de toi, je.. elle se passa une main sur les yeux, ne trouvant plus les mots, épuisée. il la regarda longuement en silence. jess, je peux pas faire autrement. il se pencha vers elle et l'embrassa tendrement sur le front.
dehors, le taxi de l'aéroport klaxonna.
l'heure de partir. ou plutôt de revenir.
last exit to brooklyn. plus jamais je ne te quitterai.
FIRST DAY AT JOB:
slow death, flamin' groovies. l'université de Californie, à Berkeley, fut l'une des rares seules qui acceptèrent l'inscription de Mingus après son expulsion de Camden. c'était une mer d'étudiants asiatiques, mexicains, noirs et blancs, qui avait des allures de station balnéaire nauséabonde. on s'y ennuyait clairement. ce qui se faisait de mieux à la ronde était la station de radio du campus, MFSB, initiales étant censées être celles de "Mother, Father, Sister, Brother", mais que les vrais branchés savaient en réalité correspondre à "Motherfuckin' Sons of Bitches". la bande d'animateurs était libre, grâce à la programmation ouverte de la station, de creuser dans la direction qui lui plaisait, pour des résultats superbement hétéroclites. leurs voix charismatiques - celles des membres officiant sous des pseudos tels que Jay Royal, Commander Chris, Al Grove ou encore Kids United - ponctuaient les jours et les nuits d'un éternel été.
Mingus commença à travailler pour MFSB en temps que bénévole lors d'une campagne collecte de fonds. il avait un bureau au rez-de-chaussée, mais il n'était pas admis dans l'antre du sous-sol où se trouvaient les cabines, le studio d'enregistrement et une salle obscure, surnommée la Chapelle, qui accueillait les live. après la campagne, il s'inscrivit sur la liste de formation afin de devenir animateur et, conformément à la coutume, dû se soumettre aux différents tests demandés par MFSB pour remporter le droit d'intégrer le crew.
les mecs de la station étaient de vrais passionnés rassemblés en une bande de potes qui bossaient avec la religiosité des cultivateurs de cannabis et le stoïcisme des punks. leur perception de la dite "formation" pour devenir animateur était assez particulière. en tout et pour tout, Mingus et les six autres candidats retenus pour l'épreuve finale durent:

    - phase#1: collecter une liste de vingt vinyles rares établie par le crew, ce qui impliquait faire le tour des disquaires de la région, voire même d'harceler aussi des particuliers.
    - phase#2: composer une playlist de vingt titres que le crew se chargerait ensuite d'écouter pour voir si la sélection correspond à la ligne directrice de MFSB.
    - phase#3: proposer un concept d'émission. Mingus suggéra de diffuser des disques et d'émailler la musique non pas de commentaires personnels mais de la lecture des livrets qui accompagnaient les pochettes d'origine.
    - phase#4: trouver un pseudo. c'est sur cette étape que Mingus brilla tout particulièrement en choisissant "Sex For Teens", un blaze qui plût énormément aux membres de MFSB et le classa directement en première position.
    - phase#5: organiser une soirée dans la Chapelle, ce qui incluait booker un artiste, se charger de l'organisation et de la promotion de l'évènement.

au terme de cette campagne-marathon, Mingus fut définitivement sélectionné pour intégrer MFSB. c'est ainsi que commença la carrière de "Sex For Teens". Slow Death des Flamin' Groovies fut la première track qu'il diffusa dans son émission et devint ensuite le morceau officiel de celle-ci.
GRAFF SONG:
looptroop, long arm of the law. mingus leva les yeux sur le haut bâtiment de la maison d'arrêt désaffectée.
là, sur la vaste façade de béton et de pavés de verre, une dizaine d'étages peut-être au-dessus du sol et s'étalant sur une hauteur de trois étages, quatre lettres: D, O, S, E. sa marque. sa signature.
mingus n'avait jamais voulu être le roi de la ligne A, de la CC, ni roi d'aucune des lignes IRT, n'avait jamais voulu être roi d'une quelconque ligne de métro. là n'était pas la question pour lui: tenir le compte des tags, se la péter, marquer son territoire. on pouvait passer un accord avec les bandes qui livraient une guerre de domination stupide - il s'était lui-même entendu il y a quelques années avec le FMD Crew qui offrait le moins de résistance -, mais ça, c'était simplement pour exercer son art en toute liberté. l'époque de Mono, Lee et Super Strut, ces légendes qui avaient opéré quand Gotham était ouvert à tous et avait encore besoin d'apprendre ce qu'était un tag, un graff ou une fresque, bref, ce qu'était un graffiti en dehors des grosses blagues et des numéros de téléphone des pédés griffonnés sur le mur des toilettes, oui, cette époque était révolue. aujourd'hui, un million de mômes taguaient et personne ne connaissait leur histoire. les mômes se figuraient que cela avait toujours été la même chose: manger et respirer, regarder la tv, entrer dans une bande, taguer.
mais il fallait avoir le sens de cet art solitaire. c'était le tracé et le langage de l'exubérant flot de pigments aux contours indistincts fixé comme une preuve vibrante sur la pierre ou l'acier que recherchait avidement Dose. le saisissement d'un tag parfait gravé sur le visage de la ville.
quatre lettres sanguinolentes imprimées sur la maison d'arrêt de Gowanus.
ce n'était plus un tag, c'était un cri, une revendication, une chose indéniable. la lourde silhouette de la maison de détention provisoire dont personne ne parlait plus et que personne ne regardait, et l'immense traînée de peinture qui dégoulinait à travers toutes les surfaces des lieux publics dont personne ne parlait et que personne ne regardait: mingus, prestidigitateur, avait rendu visible deux éléments invisibles.
un magicien auteur de l'impossible insolence.
DOSE. à jamais éternel.
le plus grand tag de l'histoire de Brooklyn.
la fin d'une époque.
MENTAL BREAKDOWN:
loner, burial. Rachel avait quitté le domicile familial en 1996, sans rien emporter d'autre qu'une petite valise, sa machine à écrire et le plant de cannabis qu'elle cultivait religieusement dans un pot. rien n'allait plus entre Anderson et elle depuis de nombreux mois; ils s'étaient mariés trop tôt, n'avaient pas prévu l'arrivée de Mingus, ne s'entendaient plus, étaient trop différents. elle avait rencontré un homme plus jeune, elle était partie avec lui. d'une certaine façon, Rachel avait toujours été égoïste, privilégiant son propre bonheur avant celui des autres, de sa famille et, en l’occurrence, de Mingus.
mais elle lui écrivait des lettres-poèmes qui commençaient immanquablement par "mon Mingus" et étaient signées "Crabe en Fuite". Mingus n'avait jamais compris pourquoi sa mère avait choisi ce pseudo. la plupart des lettres étaient d'ailleurs tout aussi incompréhensible que ce surnom.
dans l'espace, les narines radioactives
exhalent l'herbe du diable et la petite fumée
elles pourraient pousser l'oklahoma jusqu'à brooklyn
mais attention à la démangeaison du magma
n'y mets pas les doigts si tu n'en as pas l'occasion
tu t'y grillerai la boîte mécanique jusqu'à l'infrarouge
comme la mienne
crabe fondu

il y en avait des dizaines, postées depuis des tas d'Etats différents. Rachel avait abandonné Mingus à l'âge de six ans pour voyager, mais ces lettres-poèmes étaient autant d'excuses envoyées comme des prières adressées à ce fils qu'elle avait laissé derrière elle parce que sa vie était alors incompatible avec ce qu'elle s'était imaginé. Mingus n'avait aucune possibilité de lui répondre puisqu'elle n'avait aucune adresse fixe. la correspondance était donc à sens unique. c'était malgré tout une manière de garder le contact, une étrange relation mère-fils, un lien ténu, à chaque fois sur le point de rompre, et pourtant indélébile. Rachel écrivait, Mingus lisait. c'était comme ça que cela fonctionnait.
et puis il n'y avait plus eu de lettres, comme si Crabe en Fuite n'avait jamais existé.
et puis Mingus avait reçu une nouvelle lettre, différente celle-là:
j'arrive à brooklyn demain
rendez-vous au Rosa Palace, 6pm
je porterai une chemise
de la couleur du crabe
en fuite

au Rosa Palace le lendemain, Mingus s'assit donc en face d'un homme vêtu d'une chemise orangée. il s'appelait Tane Askew. il était jeune, il n'avait que quelques années de plus que lui. tous deux se ressemblaient énormément. ils commandèrent du bourbon. sur la table, il y avait une grosse boîte. qu'est-ce que c'est? l'homme ouvrit le pan supérieur pour laisser voir son contenu.
la machine à écrire de Rachel.
on l'avait mise dans la Polonez, notre caisse, quand on a commencé à voyager. on t'écrivait une carte chaque fois qu'on s'arrêtait prendre l'essence ou fumer un joint. je pense qu'elle te revient. penser que sa mère avait vécu avec un homme aussi jeune et surtout qui lui ressemblait tellement mettait Mingus mal à l'aise. c'était elle qui écrivait? ouais. des fois, je lui suggérai des trucs, j'avais des bonnes idées tu sais. mais en général, ouais, c'était elle. un silence s'installa. qu'est-ce qui s'est passé? comment elle est morte? Mingus apprécia le tact de Tane et hocha la tête. c'était un accident.. elle a toujours roulé très vite, elle ne faisait jamais attention.
ce soir-là, après plusieurs heures de discussion avec Tane, quand Mingus rentra chez lui, il rangea la machine à écrire à côté d'un couteau afghan, d'un vieux marqueur noir El Marko, d'une paire de boucles d'oreilles anciennes, d'un pic afro, et d'un petit carnet de photos noir et blanc avec une reliure cousue à la main et intitulé "pour M. de la part de S".
SEX SCENE:
where i stand, fabo ft. lostcause (karmon remix) exploration maladroite de mains brûlantes coincées sous la ceinture de jean, soupirs, langues, boucles et boutons défaits. elle s'appelait Lane Vella. sa chair était douce, lisse et diaphane, d'une telle élasticité qu'il se demanda si cela pouvait être un effet de la poussière de drogue entre ses doigts et sa peau. elle était rebondie et parfumée, comme un petit animal en pâte d'amandes. il voulait lui mordre les seins, plonger sa tête entre ses cuisses, mais il préféra marquer un temps là où il le faisait toujours, mélancolique sur le seuil, plein de savoir-faire. ça les rendait folles, ça marchait toujours. elle se cambra sous lui et pressa ses mains sur son dos. il se pencha, effleura ses reins des lèvres - la partie la plus sensible. il la tenait, elle était prise au piège de ses désirs, elle le voulait tout de suite. elle était là, offerte, ouverte, prête à l'engloutir. mais il n'y parvint pas: c'était la coke - il ne sentait rien. attends. elle attrapa son bras alors qu'il renonçait et s'apprêtait à se refaire une ligne. regarde. et alors elle fut d'une générosité insoutenable. dans la pâle lumière du jour levant, les rues en contrebas s'éveillant au bruit de la vie, la maison autour d'eux immobile et pleine de corps endormis, elle se mit à se caresser, se donnant somptueusement l'orgasme qu'il n'avait pas pu lui offrir, frémissante comme une chatte, roucoulant des mots bien choisis, tellement douée qu'il finit malgré tout par épancher son hommage entre ses seins superbes. une fille comme ça, il aurait pu tomber amoureux d'elle. mais à son réveil, lorsqu'elle lui proposa de rester, il fit non de la tête et, sans un mot, rentra chez lui.
Mingus fuyait toujours les filles et les engagements.
Mingus était toujours en fuite.
comme sa mère avant lui.
LIFE/END CREDITS:
beatfighter, sekken thautz. Mingus est né dans la Zone Négative: c'est comme ça qu'il a décidé d'appeler ces années de sa vie où, pour tous les autres, il n'a été que le "p'tit blanc" du quartier. dans l'autobiographie de Ralph Ellison, celui-ci se qualifie d'"homme invisible" en raison de sa couleur de peau, noire; par renversement, à Gowanus, Mingus était un Ellison blanc, invisible, infréquentable. son enfance, malgré tout, a été de celles qui fonde une vie, un caractère. mis à l'écart, malmené, c'est plus qu'une carapace que Mingus s'est forgée, c'est une citadelle de solitude.
avec la rencontre de Tyler Wallace et l'agression à l'arme blanche de Jo McGill, s'ouvre ensuite l'Espace Médian. d'aussi longtemps que Mingus s'en souvienne, sa vie avait toujours été un entre-deux. il y avait les blancs et les noirs, le blanc au milieu des noirs. le rez-de-chaussée et Rachel, l'étage et Anderson. l'agitation et le silence, la rigidité et la bohème. il y avait Camden et Berkeley. Jess Maroney et Lane Vella. il y avait Brooklyn et Gowanus, deux mondes séparés.
il y avait Mingus et Dose, même corps, deux identités.
comme une note de musique, Mingus est suspendu à cet Espace Médian. Brooklyn est sa vie, fresque de son enfance, souvenir de ses jeunes années qui l'ont marqué à la violet garvey, d'une façon indélébile. et pourtant, même ici, il est incapable de trouver sa place nulle part, incapable de se fixer, digne héritier du Crabe en Fuite, incapable de trouver les mots justes pour exprimer la force de ce qu'il a vécu. peut-on déterminer l'impact réel d'un lieu sur l'apprentissage d'une vie?
Mingus et son sourire triste de photo déchirée.
merci Brooklyn de m'avoir éduqué.

PSEUDO/PRENOM:
//
COMMENT TU NOUS AS CONNUS ?:
ON SE LE DEMANDE.
AVATAR:
UNE GUEULE AU HASARD.
COMMENTAIRES ?:
SWERVE.


Dernière édition par Mingus Rude le Jeu 29 Aoû - 23:48, édité 59 fois
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Jimmy Valhallens
Jimmy Valhallens

REPRESENTATIVE SONG : open your eyes, snow patrol.
IN THE POCKET : briquet, cigarettes, lunettes de soleil, porte-feuilles.
PSEUDO : KIDD/Faustine.
CREDITS : kidd, daydream nation.
DOLLARS : 251

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MessageSujet: Re: BROOKLYN BLUES.   BROOKLYN BLUES. EmptyDim 25 Aoû - 23:45

il a l'air bien sympa, ton mingus, j'adore le métier. BROOKLYN BLUES. 1249703765
par contre, j'apprécierais quand même que tu renseignes ton pseudo, c'est toujours plus agréable de savoir à qui l'on a à faire et ça évite tout malentendu. BROOKLYN BLUES. 8443859
bienvenue parmi nous en tous cas, et si besoin tu sais où me trouver !
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https://neversleep.1fr1.net

Rose Solares
Rose Solares

REPRESENTATIVE SONG : SHE'S A RAINBOW - ROLLING STONES.
IN THE POCKET : UN CRAYON.
PSEUDO : MALIBLUE, SANDY.
CREDITS : KIDD.
DOLLARS : 106

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MessageSujet: Re: BROOKLYN BLUES.   BROOKLYN BLUES. EmptyLun 26 Aoû - 8:46

J'aime beaucoup tout ce que je viens de lire. bril 
Bienvenue. BROOKLYN BLUES. 8443859 
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Norma Roy
Norma Roy

REPRESENTATIVE SONG : frontier psychiatrist - the avalanches.
IN THE POCKET : futilités, choses inutiles, bouts de papiers, pièces qui s'entre-choquent, un briquet, des pansements pour ses pieds de danseuse, un ticket d'entrée à un spectacle déchiré, un téléphone qui sert juste faire de la musique pour danser.
PSEUDO : APACHE, fanny.
CREDITS : KIDD.
DOLLARS : 71

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MessageSujet: Re: BROOKLYN BLUES.   BROOKLYN BLUES. EmptyLun 26 Aoû - 10:30

j'aime mingus, j'ai hâte de pouvoir lire la suite. BROOKLYN BLUES. 2603668618
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Lieve Winrick
Lieve Winrick

REPRESENTATIVE SONG : the wolves - bon iver
IN THE POCKET : clopes, allumettes, cash, bonbons au caramel, poing américain ("au cas où")
PSEUDO : CONSPIRACY/Caroline
CREDITS : SHEERAN (avatar)
DOLLARS : 49

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MessageSujet: Re: BROOKLYN BLUES.   BROOKLYN BLUES. EmptyLun 26 Aoû - 10:44

y a une sacrée arrivée de perso bien street, c'est cool, ton mingus est cool BROOKLYN BLUES. 1069755752 
bienvenue sur le forum sid 
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Mingus Rude
Mingus Rude

REPRESENTATIVE SONG : SEND IT UP - KANYE WEST (FT. KING LOUIE)
IN THE POCKET : QUELQUES COINS, UN MARQUEUR EL MARKO, UN NOKIA 6151, UN COUTEAU AFGHAN, DES BONBONS A LA PÊCHE.
PSEUDO : //
CREDITS : //
DOLLARS : 8

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MessageSujet: Re: BROOKLYN BLUES.   BROOKLYN BLUES. EmptyLun 26 Aoû - 13:59

KIDD/Faustine- mon pseudo, c'est magnus. j'aime beaucoup l'idée de la fiche à partir des musiques btw.
merci à vous quatre pour l'accueil sinon BROOKLYN BLUES. 1069755752 
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Keziah Cliffer
Keziah Cliffer

REPRESENTATIVE SONG : Lose Yourself Eminem
IN THE POCKET : Ticket de métro usagé / Préservatifs / Ipod + écouteurs / Porte feuille / Cigarettes / Briquet
PSEUDO : Mam
CREDITS : Accare
DOLLARS : 19

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MessageSujet: Re: BROOKLYN BLUES.   BROOKLYN BLUES. EmptyLun 26 Aoû - 15:39

Bienvenue ici. Ce que j'ai déjà pu lire donne envie d'en savoir encore un peu plus. lalala Bon courage pour la suite !
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Invité


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MessageSujet: Re: BROOKLYN BLUES.   BROOKLYN BLUES. EmptyLun 26 Aoû - 17:11

david BROOKLYN BLUES. 2545512726 BROOKLYN BLUES. 2545512726 
dj vadim, dream koala, je dis oui.
ta fiche est entrainante, je dis pas que j'ai tout lu, mais j'aime bien le peu que j'ai lu. faudra se trouver un lien, je trouve qu'il y a un feeling entre nos deux persos. BROOKLYN BLUES. 1249703765 
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Mingus Rude
Mingus Rude

REPRESENTATIVE SONG : SEND IT UP - KANYE WEST (FT. KING LOUIE)
IN THE POCKET : QUELQUES COINS, UN MARQUEUR EL MARKO, UN NOKIA 6151, UN COUTEAU AFGHAN, DES BONBONS A LA PÊCHE.
PSEUDO : //
CREDITS : //
DOLLARS : 8

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MessageSujet: Re: BROOKLYN BLUES.   BROOKLYN BLUES. EmptyLun 26 Aoû - 17:15

damn. ça motive pour terminer sa fiche au plus vite tout ça, merci merci BROOKLYN BLUES. 1836969674 
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Hallie Reeve
Hallie Reeve

REPRESENTATIVE SONG : get lucky
IN THE POCKET : un briquet, un paquet de cigarettes bien entamé, un billet de cinq dollars
PSEUDO : BUCKSHOT/Juliette
CREDITS : KIDD
DOLLARS : 130

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MessageSujet: Re: BROOKLYN BLUES.   BROOKLYN BLUES. EmptyMar 27 Aoû - 18:57

Citation :
un magicien auteur de l'impossible insolence.
DOSE. à jamais éternel.
le plus grand tag de l'histoire de Brooklyn.
la fin d'une époque.

Mingus et son sourire triste de photo déchirée.
merci Brooklyn de m'avoir éduqué
tears 


j'aime beaucoup ton mingus, un coup de cœur, et tout ce que tu as écrit, surtout le breaking up, le fait qu'il soit irrémédiablement attiré par brooklyn au point de revenir, et la façon dont il voit son adolescence à brooklyn, je ne sais pas, il a quelque chose de très street, de profondément vrai et de très touchant, je trouve bright eyes 
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Mingus Rude
Mingus Rude

REPRESENTATIVE SONG : SEND IT UP - KANYE WEST (FT. KING LOUIE)
IN THE POCKET : QUELQUES COINS, UN MARQUEUR EL MARKO, UN NOKIA 6151, UN COUTEAU AFGHAN, DES BONBONS A LA PÊCHE.
PSEUDO : //
CREDITS : //
DOLLARS : 8

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MessageSujet: Re: BROOKLYN BLUES.   BROOKLYN BLUES. EmptyMar 27 Aoû - 19:11

ton commentaire me fait très très plaisir, parce que c'est exactement l'image que je voulais donner de Mingus, et je vois que ça a l'air réussi. je me suis inspirée d'un livre et je me sens très proche de Mingus, je ne sais pas pourquoi, j'ai rarement été aussi inspirée par un personnage. j'imagine que ça se sent aussi dans ma façon d'écrire, peut-être. bref, merci beaucoup, c'est super cool de ta part BROOKLYN BLUES. 8443859 

ma fiche est d'ailleurs terminée.
j'ai gardé que les points musicaux relevants/importants de la vie de Mingus, je me suis retenue de tous les faire, sinon ma fiche aurait été vraiment très longue haha.
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Aloysius Haight
Aloysius Haight

REPRESENTATIVE SONG : the verve, bittersweet symphony
IN THE POCKET : gitanes
PSEUDO : vesperalis/laïla
CREDITS : @aeroplane/tumblr
DOLLARS : 65

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MessageSujet: Re: BROOKLYN BLUES.   BROOKLYN BLUES. EmptyMar 27 Aoû - 20:49

putain, ta fiche je la kiffe fall 
j'ai tout lu d'un coup ! le perso est génial vraiment bright eyes 
j'aurai aimé pouvoir te valider moi-même, mais faustine s'en charge déjà.
je peux au moins te souhaiter la bienvenue parmi nous smile

edit - je te valide little heart 
à la deuxième relecture, j'ai encore plus aimé ta fiche BROOKLYN BLUES. 8443859 
j'ai écouté toutes les chasons BROOKLYN BLUES. 2237325724 
tu iras chez les martiens !
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Mingus Rude
Mingus Rude

REPRESENTATIVE SONG : SEND IT UP - KANYE WEST (FT. KING LOUIE)
IN THE POCKET : QUELQUES COINS, UN MARQUEUR EL MARKO, UN NOKIA 6151, UN COUTEAU AFGHAN, DES BONBONS A LA PÊCHE.
PSEUDO : //
CREDITS : //
DOLLARS : 8

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MessageSujet: Re: BROOKLYN BLUES.   BROOKLYN BLUES. EmptyMer 28 Aoû - 20:26

wow merci pour tous ces compliments et la validation cara
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MessageSujet: Re: BROOKLYN BLUES.   BROOKLYN BLUES. Empty

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