PRINCIPAL TRAIT DE VOTRE CARACTÈRE:
ambivalent. ça a beau avoir l'air pédant, c'est simplement que je suis constamment déchiré entre deux aspects des choses qui sont aux antipodes les uns des autres. je n'aime que moi-même, par exemple, et pourtant je ne vis que pour les autres. c'est fou, hein? je trouve aussi, pourtant, je suis comme ça, à me foutre de la gueule d'autrui parce que je suis un connard et pourtant rechercher leur affection par la suite. comportement contradictoire que je m'explique en me disant que je suis perturbé, c'est ce que le psy disait à mon père quand je m'y rendais encore.
QUALITÉ PRÉFÉRÉE CHEZ UN HOMME/UNE FEMME:
fougueux. j'ai besoin de sentir les fibres de la vie vibrer sous mes doigts, et de voir perler ces lueurs étincelantes d'un désir impétueux qui ne peut être raisonné par autrui. une personne qui n'écoute qu'elle, ses caprices et ses désirs, qui ne vit que pour vivre ces aventures folles et rocambolesques auxquelles on aspire tous sans avoir les couilles d'y arriver. un mec/meuf claque dans ta gueule quoi, qui va ébranler conviction, croyance et volonté afin d'obtenir ce qu'elle désire sur l'instant, et non pas après moult réflexion.
DÉFINITION DU BONHEUR:
les petits plaisirs simples ainsi que l'accomplissement ultime de la plus folle de ses aspirations, un savant et étonnant mélange des deux. le quotidien doit être rempli de ces choses banales qui font sourire, une chanson à la radio ou encore une rencontre fortuite avec cette salope qui se targuait de son avenir brillant mais qui est tombée enceinte du prof de littérature qu'elle se tapait pour collectionner les A en cours. la réussite ultime de ce désir profondément encré dans la chair, jusqu'à venir ronger les os. ce besoin de reconnaissance et d'accomplissement à travers une carrière musicale axée sur ces chansons qui procurent du bonheur à l'état pur aux âmes en perdition qui les entendent. ces chansons qui changent une vie, qui en épargne une et qui colle un sourire sur les traits de ceux qui croyaient cette sensation perdue à jamais. le bonheur, c'est vivre son rêve, de le partager en le chantant aux autres.
DERNIER FOU RIRE:
il y a quelques jours, avec sid le couillon. ce mec est toujours prêt à lever une meuf, prêt à prendre la plus moche de toutes rien que pour pouvoir tirer son coup. ce mec, c'est une perle dans son genre, capable de filer du shit pour moins que rien si t'a une paire de seins. seulement, à brooklyn, faut se méfier des apparences, parfois. surtout en pleine semaine de la fierté gai, on trouve des meufs qui font plus vrai que nature, mais avec l'attirail encore en place. il semblerait que, finalement, ce fut intéressant comme expérience. n'en reste pas moins que ça demeure suffisamment épique pour rester dans les annales. sans mauvais jeu de mots, ou si, finalement.
DERNIER CHAGRIN:
je ne pleure jamais, je ne me rappelle plus avoir versé une larme depuis que j'ai échappé Cody, mon dinosaure vert en peluche, dans le cour d'eau attelant au pont de Brooklyn. je ne suis manifestement de ceux qui expriment leurs émotions, préférant de loin les canaliser dans un trucs sympa, comme le whisky ou entre les cuisses de ces minettes en chaleur. chagrin, c'est quelque chose de pitoyable à mon sens, comme si l'on avait commis une faute ou qu'on s'attribuait des tords. ma dernière déception, berné par cette société de merde et ses dignes représentants, c'est d'être de retour ici, de n'avoir signé aucun contrat et de savoir qu'elle ne me reparlera jamais. avec raison, d'ailleurs, mais tout de même.
FILM CULTE:
scott pilgrim vs the word. sans doute la plupart des gens se lancent dans des épopées des classiques de la filmographie, de ces oeuvres tournées en noir et blanc et où figure, trône fièrement audrey hepburn ou encore james dean. j'en suis plutôt rendu à ce stade où la réalité du quotidien, savamment dosé de sarcasme et d'ironie, parfumé d'un peu de cette touche magique apportée par l'acteur principal, ça n'en reste pas moins un cri du coeur à la société actuelle, aux us et coutumes parvenant à se moquer de l'américain moyen. un délice pour les yeux et les oreilles, vraiment.
LIVRE DE CHEVET:
les contes de grimm. je me retrouve délicieusement entouré par les mythes de ces savants auteurs allemands qui ont su alliés avec brio les coutumes de leur pays et une littérature riche de ces créatures mythiques aux talents multiples. complètement allumé par ces fictions hors du commun, comme un bestiaire de ces personnages épiques qui pourraient peupler le monde à notre place, nous, misérables et ennuyeux petits êtres de chair et de sang sans spécificité aucune. cet ouvrage, édition spécial, ne quitte pas celui du recueil de charles perreault. à chacun ses délires, les miens, je les fais ces livres en main, un poignée de champignons dans le corps, et c'est parti pour une soirée plus démente encore que ces pitoyables raves qui abrutissent la jeunesse.
PARFUM:
l'homme, d'yves saint-laurent. j'ai beau avoir horreur du capitalisme, des valeurs prônées par les magnats de ces industries de luxe, je ne m'en retrouve pas moins coincé à être complètement incapable de me départir de cette odeur que je porte constamment, jour et nuit, capable de m'asperger cette odeur rassurante en arrivant de boîte avant de pieuter pour de bon. c'est risible, et je m'en retrouve réduit à devoir utiliser mes précieux billets pour une bouteille hors de prix afin de satisfaire un caprice de gamin correspondant aux attentes de la société. putain, fais chier.
HÉROS/HÉROÏNE DE FICTION:
frodo baggins. son aventure en terre du milieu, le poids de ce fardeau qu'il s'est imposé afin d'épargner autrui et d'insuffler une chance au monde des hommes est synonyme de réussite, de courage et de détermination. il a pris le poids du monde sur ses épaules, poids qui s'enserre dans une bague d'un seigneur noir qui menace de reprendre de plus bel son appétit pour la destruction et la désolation. le sacrifice de soi au profit d'autrui, de ces connaissances, mais de tous ces étrangers, soldats et civils, hobbits, elfes et nains de ce monde. ça m'apparait plus héroïque que la plupart de ces connards avec des gros engins sifflant des balles que l'on voit le plus souvent dans les cinés.
LES FAUTES POUR LESQUELLES VOUS AVEZ LE MOINS D'INDULGENCE:
j'ai jamais été de ceux qui étaient vachement doués pour les matières scolaires, hormis l'écriture. certes, je fais des bourdes intersidérales à l'occasion, trop axée sur le sens que je veux donner aux mots pour me préoccuper de leur apparence orthographique. n'en reste pas moins que certaines dogmes de base se doivent d'être respectées, un accord simple du pluriel par exemple. loin de moi l'idée de me confondre avec Proust ou tout autre écrivain de renom, mais toute plume ne se respecte qu'au moment où elle rend justice à sa langue. impeccable, rigide, rudement appliquée et respectant ces lois écrites par de vieux savants d'un autre temps.
PLUS GRANDE PEUR:
l'échec. de disparaître sans avoir bousculer les convenances et accomplis ce qu'il me fallait faire dans cette vie-là avant de crever lamentablement dans l'oubli. c'est étrange tout de même, n'exister pour personne qui se trouve à proximité et pourtant désirer ardemment faire la différence pour des inconnus que je ne côtoierai sans doute jamais. j'ai peur de n'être personne, de donner raison à ces cons, dont mon propre sang, qui parvient à répéter qu'il est inutile d'aspirer à quoi que ce soit quand on est une fiotte, une merde, un poids pour tous et chacun. arrêter de leur donner raison, les détromper et leur fermer leur putain de grande gueule. oui, ce serait bien. en attendant, vaut mieux se raccrocher à la clope et autres plaisirs simples. c'est toujours pas gagné.
DEVISE:
avancer ou crever. l'inactivité me rend malade, et le manque flagrant de volonté me donne une foncière envie de gerber. je n'aspire à rien de précis, ne serait-ce que la reconnaissance et de répandre les mots afin d'apaiser les âmes d'autrui. c'est mon but ultime, un truc plutôt simple quand on y pense, que même une radio indépendante pourrait me permettre. pourtant, l'ambition dévorante de certains se fait comme un poison qui diffuse dans l'air, pour venir prendre racine dans les veines, rongeant la simple envie de diffuser un message en quelque chose de plus grand, celui de devenir quelqu'un, d'être quelqu'un, et de changer les choses. pour de vrai et pour de bon.
MOT FAVORIS:
écrire ici.
JURON FAVORIS:
putain, c'est d'une banalité vulgaire, d'un risible de bourgeois des plus coincés, mais c'est le mot qui m'échappe le plus souvent quand l'on me surprend par un évènement impromptu marrant ou parce que quelque chose me fout en l'air. je me contente de celui-là en première ligne, puis se déferle le répertoire des putes des bas-fonds si le besoin se fait sentir. étrange comme le vocabulaire parlé peut venir être absolument aux antipodes de celui couché sur le papier...
OCCUPATION FAVORITE:
écrire des chansons, être assis dans le silence le plus complet jusqu'à trouver le premier mot qui me mènera doucement jusqu'au premier verset, jusqu'à ce que je termine d'un trait la rédaction d'une page entière. le premier mot inscrit, l'ambiance mis en place, je parviens à allumer le lecteur cassette et entendre joy division inspirer mon esprit, l'abrutissant de ce son libérateur de la mornitude du quotidien. écrire ces mots, couché ce ressenti, cette amertume sur le papier, de cracher sur ces choses qui me font horreur et caresser du bout de ma plume ces quelques raisons de sourire qui balancent tout le reste, tant bien que mal. écrire, se libérer du joug de la frustration, la colère et la rancune. écrire pour soi, écrire pour apaiser tous les autres.
CE QUE VOUS VOUDRIEZ ÊTRE:
heureux. ça paraît tout con, mais ce que ça demande comme sacrifice, comme effort, ça vaut le coup d'aspirer à ça. un mot tout simple, le bonheur, un concept basique qui pourtant varie comme pas permis d'un à l'autre. pour moi, ça prend des allures de réussite sociale, de me sortir de ce lot d'infâmes anonymes qui ne changeront rien à rien durant leur misérable existence, se complaisant dans la médiocrité et se mêlant à la masse. la réussite, c'est changer la vie des choses en améliorant la mienne, en calfeutrant des lézardes dans les cœurs avec du baume musical de mon cru. c'est étonnant d'être si insensible et détaché que le sort de l'humanité me préoccupe une fois que vibre à mes oreilles do, fa, mi et ré. je sais pas, j'suis meilleur avec la musique faut croire. l'effet ne dure jamais, et généralement, on recommence à me détester une fois le son éteint.
COMMENT VOUS VOUDRIEZ MOURIR:
un truc qui fait mal, mais pas simplement mal, qui donne l'impression qu'on vous écorche vif ou qu'on vous dissout dans une piscine d'acide. un truc qui marque l'imaginaire, qui ne passe pas inaperçu. c'est pas que j'ai quelque chose à branler du commun des mortels, mais c'est tellement bien de pas crever sous X. c'est nettement plus poétique, plus vibrant comme dernier ressenti avant de joindre l'inconnu, un abysse sans fin ou encore un paradis où résonne les derniers hits techno et où la coke se partage comme le corps du Christ à l'église.
SI LE PARADIS EXISTE, QU'AIMERIEZ-VOUS QUE SAINT PIERRE VOUS DISE A VOTRE MORT?:
que j'ai pas cassé ma pipe pour rien, que ce que j'avais à faire sur terre est un dossier clos et que je n'y ai absolument rien manqué. s'il veut rajouter que les fêtes sont plus sympas et les femmes plus désirables encore, je n'y vois aucune objection. sinon quoi, peut-être me rappeler que j'avais plus à offrir au monde que n'être qu'une souillure sur l'asphalte brûlante qui habille les rues de brooklyn, qu'en me démenant davantage, les résultats auraient pu être différents si j'avais pas lâchement baissé les bras comme le trouillard que je suis. se faire secouer par saint-pierre, ça a plus de classe que les remontrances de mama.