si on devait lui attribuer une seule caractéristique ? fausse. pas fausse comme les fake boobs de ta tasse. pas fausse comme la meuf hypocrite qui se la joue grande gueule derrière mais n'assume rien en face. pas fausse comme les ceintures soit disant Gucci qu'elle vend, non. fausse parce que le décès de la mère de Joy l'a carrément détruite, lui a asséné un énorme coup de massue avant de la consumer à p'tit feu. parce que la Joy si joviale et naïve est morte en même temps que la prunelle de ses yeux. parce qu'elle continue de sombrer lentement, passant des heures à pleurer devant d'anciennes photos ou à crier, à insulter la vie qui a osé lui prendre la seule qui avait une place dans son cœur. parce qu'elle lutte contre l'alcool, la drogue, tous les plaisirs de la nuit en somme mais sait que sa détermination ne tient qu'à un fil. parce qu'elle sait qu'elle tombera et la chute lui fera plus mal que jamais. parce qu'"elle", l'ancienne elle ne tient plus qu'à un fil. parce qu'elle continue de s'afficher aussi forte et indépendante que possible, alors qu'elle est cet oisillon si fragile qui a déjà perdu une aile et peine à continuer, à survivre. parce que lorsque tu demandes à Joy si elle va bien, elle te sort le plus beau de ses sourires et te réponds un "oui, tout va bien." qui cache une amertume et une détresse immenses. parce que lorsque tu commences à percer sa carapace et à comprendre le personnage, quand tu cherches à l'aider, elle te repousse violemment, t'insulte et te frappe même, fait tout son possible pour que tu la haïsses et ainsi, que jamais plus tu ne veuilles la sauver. alors qu'en vrai tout ce qu'elle voudrait faire, c'est t'attraper par le bras et te retenir. Joy est un oisillon suicidaire, un ange tombé du ciel qui refuse d'y retourner. et finalement fausse parce que lorsqu'elle est entourée de gens, elle fait semblant de ne pas avoir changé. d'être toujours cette gamine innocente, insouciante, naïve et pleine de vie, d'énergie alors que l'intérieur est totalement vide. vide de tout sentiment, de pratiquement tout remord, d'amour mais sûrement pas de haine, vide de foi, vide de rêves, vide d'envie. et pour y remédier elle s'amuse à tester ses limites, encore et toujours. pas le genre "j'menfile trente shots de vodka." non, trop cliché. elle, elle veut comprendre la différence entre la vie et la mort. puisqu'elle est en vie et se sent comme morte, peut être que morte elle pourra enfin se sentir en vie ? et puis ça l'obsède ce vide, ça lui fait peur aussi. ça veut dire qu'elle s'est perdue, complètement, et même si elle ne l'avoue pas c'est ce qu'elle redoute le plus. ne plus rien ressentir et donc ne plus exister. l'oisillon est donc complexe mais pas pour autant difficile à cerner. certes peu de personnes arriveront à démonter pièce par pièce la carapace qu'elle s'est forgée pour pouvoir voir ce qu'elle cache mais certaines choses se dégagent indéniablement d'elle. malgré sa lassitude apparente à vivre, Joy garde quelques anciens réflexes que sa mère lui a enseigné. elle est toujours là pour aider les autres, même si elle sait qu'ils ne le feraient pas à sa place, même si elle n'a encore jamais vu ces personnes, elle se sent obligée de les aider. paradoxe puisqu'elle n'hésite pas à refourguer de la merde à ces mêmes gens. mais ça, elle ne le compte pas. 'faut bien qu'elle (sur)vive non ? paradoxe également quand elle fait tout son possible pour aider les autres mais refuse toujours de l'être. Joy en gros c'est ça, un petit oisillon vacillant qui a pourtant le potentiel pour renaître en un phénix impressionnant par sa beauté et sa force. une gamine paumée, fragile, un brin fleur bleue qui ne le montre pas forcément. une observatrice et non pas une grande gueule. une fille simple, pas une bimbo siliconée à la chatte épilée. un être blessé par la vie qui pourrait peut être être sauvé par la bonne personne, ou au contraire se prendre un deuxième coup alors qu'elle est déjà au sol par la mauvaise personne. dire qu'elle se croit indépendante alors que son destin est entre vos mains. fidèle. que ce soit en amour ou en amitié, Joy apprécie la fidélité et la loyauté. secrètement, notre oisillon a peur de la solitude, même si celle-ci la quitte rarement. plus précisément de l'abandon, à cause de sa mère. parfois elle lui en veut de l'avoir laissée là, sur cette Terre perfide, seule, toute seule. alors oui, elle voudrait bien quelqu'un qui soit à ses côtés. pas forcément tout le temps, mais au moins lors de ses moments les plus noirs. une épaule sur laquelle pleurer, une oreille à qui se confier sans tabou et sans peur d'être jugée, des bras dans lesquels se réfugier, voilà ce qu'elle aimerait la Joy. quelqu'un qui soit capable de la comprendre ou du moins de l'accepter comme elle est vraiment et non pas comme ce qu'elle veut bien montrer. quelqu'un qui réussisse à la faire rire, quelqu'un qui ne chercherait pas à tout savoir d'elle. quelqu'un de vrai, de franc, pas forcément d'honnête et encore moins de parfait. un ami, un confident quelque chose sur lequel elle pourrait se reposer, se rattacher quand tout va mal. le jour où elle trouvera cette personne, peut être reprendra-t-elle goût à la vie. une sorte d'illusion, de fausse promesse, de plaisir éphémère. le bonheur ça n'existe pas. pas celui que l'on nous dépeint en tout cas. pas celui des contes de fée ou des séries pour ados. dans la vraie vie, les seuls moments de joie que tu peux parfois avoir sont vite ruinés par une intervention, une prestation parfaitement exécutée de la vie, cette pute. du genre, t'es sur le point de te marier et la veille tu surprend ton fiancé faisant la pose du missionnaire avec ta meilleure amie. Joy croit que le bonheur et la vie sont de mèche. elle pense qu'elles s'font chier et que du coup, elles se plaisent à faire fantasmer les Hommes pour finalement les détruire. 'tain ce qu'elles doivent bien se marrer ces léches cou-... bref. elle les déteste toutes les deux, plus que tout autre chose au monde.

TYTL (too young too live.)/Sofia bazzart est mon plus grand allié. après mille et une hésitations, Nickayla Rivera. que dire, que dire, j'ai trop de choses à dire. j'crois que je suis tombée amoureuse de ce forum. quand la page s'est affichée déjà, je me suis prise une claque monumentale.  le design est superbe, le contexte m'a tout de suite tapé dans l’œil et toutes les belles têtes et plumes du coin m'ont fait céder. car oui mes amis, futurs amis or whatever, je suis faaaaible   bref, j'ai hâte de vous rejoindre officiellement et j'espère que ma Joy vous plaira.  

il y a de ça un bon petit mois, lors d'une discussion avec sa voisine. enfin, peut-on vraiment appeler une discussion une personne qui te racontes sa vie et se fiche totalement de ce que tu peux bien répondre ? passons. c'était avec sa voisine donc, celle-ci a une fille qui va au collège, une gamine maladroite à souhait. chaque semaine sa génitrice venait raconter une des nouvelles "aventures" du cas qu'était sa môme. cette fois-ci, alors qu'elle était au réfectoire, quelqu'un lui avait volé son actimel ou un délire dans le genre. du coup la fille s'était mise à courir pour le récupérer pour finalement glisser et s'ouvrir le crâne contre une table. à son réveil la gamine n'avait dit qu'une chose. "où il est mon actimel ?" et Joy avait rit, franchement et simplement. en tout cas c'était la vision de la voisine. moi j'peux te dire que de un l'oisillon n'en avait absolument rien à carrer. et qu'de deux son rire était sûrement plus contrefait que les lunettes qu'elle venait de vendre. sinon le dernier véritable éclat de rire remonte à deux ans, un peu avant qu'elle ne s'en aille. lorsque Jimbo a clamsé. lui c'était un p'tit oiseau qu'une autre de ses voisines lui avait confié en plus de son chat avant de partir en vacances. elle n'est jamais revenue, du coup Joy s'est prise d'affection pour l'oisillon et le chat rebaptisé Precious dont elle s'occupait comme s'ils étaient ses mioches. jusqu'à ce qu'un jour Jimbo se fasse écraser par un camion. la Joy a eu du mal à s'en remettre. ça lui a fait remonter de mauvais souvenirs en rapport avec le décès de sa mère. ce dernier a d'ailleurs énormément touché la p'tite mais là on ne pouvait pas parler de chagrin. plutôt d'un démantèlement long et douloureux de son âme. "Phone Booth" parce que c'est le premier film qu'elle a vu au cinéma et l'un des seuls d'ailleurs. elle y est allée le jour de son anniversaire, toute seule comme une grande. sa maman lui avait donné un peu d'tune mais n'avait pu l'accompagner puisqu'elle devait travailler ce jour-là. ceci marqua le début de l'indépendance et de la débrouillardise de Joy. pour cette raison déjà, ce film est resté gravé dans sa mémoire mais pas que. il l'a énormément marqué de par son scénario, le jeu de l'acteur principal, le suspens présent dans ce thriller, l'héros forcé d'avouer ses péchés aux yeux du monde, ce côté un peu glauque et cru, tout en fait. certes ce n'était peut-être pas un chef d'oeuvre, certes elle n'osait plus répondre au téléphone suite à cela. mais il est resté numéro de son top. 'faut dire qu'elle ne mate pas tellement de films non plus. son trip c'est plutôt les cartoons et à la limite les jeux vidéos qu'elle arrive à avoir grâce à ses contacts. "Sleepers" de Lorenzo Carcaterra. encore quelque chose qui lui a foutu une grosse claque. la première fois qu'elle l'a lu, elle a mit un temps fou à "sortir" de l'histoire, à ne plus y penser. pour tout dire, elle a dû le lire une bonne vingtaine de fois et ne s'en ai jamais lassée. ses pauvres gamins, vivant dans "l'Hell's Kitchen" qui atterrissent dans une maison de correction régit par des êtres sans cour capables de leur infliger les pires souffrances, les actions les plus révoltantes et dégoûtantes. même des années plus tard, le cauchemar n'est pas terminé et les hanteront toute leur vie. la cruauté humaine et l'année infernal des quatre mômes, ce sont sûrement ces deux choses-là qui ont touchés Joy et retournés son esprit. quand elle est au bord du gouffre, quand elle pense qu'il n'y a pas pire, elle relit ce livre et comprend que ce qu'elle vit est le paradis comparé à leur enfer quotidien. ses cheveux sentent la vanille ou le beurre de karité de temps à autre quand elle veut un peu de changement. elle peut dire merci aux shampoings parce qu'évidemment, 'faut pas croire que la Joy prend des Danettes à la vanille et s'les fout sur le crâne. si on descend un peu plus bas on trouve sa bouche. là déjà c'est beaucoup moins attirant. tu auras le choix entre une forte odeur de clope, de fast-food ou de chewing-gums aux goûts différents qui ont fusionnés grâce à sa salive. mais si tu arrives à le chopper très, genre très très tôt, tu auras peut être la chance de sentir une douce odeur de menthe s'échapper du bec de l'oisillon. tu auras vite compris que Joy n'est pas le genre de nana a porté autre chose que des odeurs "naturelles" si on veut. le "Lady Million" peut aller s'rhabiller, le shampoing de la supérette en bas de chez elle le nique en tout point. c'est un peu le mélange entre Elena et Katherine de Vampire Diaries. Joy, elle garde encore une petite part d'innocence et est plus "gentille" que Katherine mais sûrement pas autant qu'Elena. enfin elle l'était avant, toujours souriante, aimante, polie, respectueuse, toujours dans les convenances et les valeurs qu'on lui avait inculqué. et devant toi elle se montrera toujours ainsi, histoire que tu ne veuilles pas la sauver, l'aider, que tu te mêles de ton cul et que tu la laisses couler en solitaire. mais le véritable caractère de Joy, celui qui prend peu à peu le dessus sur le reste, c'est ce jem'enfoutiste complet de la vie, de la mort, du danger, des autres, du bonheur, de ses anciens rêves et objectifs. un égoïsme qui commence petit à petit à la gagner également, cet individualisme qui finira par s'emparer d'elle complètement. cette fierté qui l'empêche de dire qu'elle va mal, qu'elle n'en peut plus. cette angoisse que quelqu'un arrive enfin à la percer à jour et à la fois de la personne qu'elle est sur le point de devenir. sans morale, sans inhibitions, sans honte ni tabou, sans limites, sans possible retour en arrière. elle a peur de devenir un de ces déchets humains qu'elle méprise et maudit tant. l'abandon. que quelqu'un a qui elle tient réellement la laisse tomber, s'éloigne peu à peu ou coupe tout à coup les ponts. ouvrir son cœur pour se prendre des coups, c'est une des choses qu'elle redoute. et la pauvre a gardé ses bonnes vieilles habitudes, elle s'attache et fait trop vite confiance aux gens. alors pour éviter de souffrir, elle préfère tracer sa route sans personne autour ou encore te faire croire que ta gueule lui importe peu. alors que la vérité, c'est qu'elle serai prête à se jeter sous une pluie de balles pour sauver ta peau. à mentir, tricher, décevoir, faire des choses horribles qu'elle ne ferait pour personne d'autre. donc oui, l'abandon, la trahison, le pur foutage de gueule lorsqu'il s'agit de ses sentiments. elle en a énormément mais qui peuvent se résumer en une phrase. Joy a peur de la vie. elle a peur de vivre, d'être un temps heureuse puis que tout ce qu'elle aime lui soit soudainement arraché. elle a peur d'aimer et d'être aimer. peur de tromper, de décevoir les gens qui lui accorde un peu d'importance et aussi sa mère qui l'observe peut-être des cieux ou peut-être pas. peur des regrets et de la solitude. pas peur de la mort non. la mort c'est le repos éternel alors que la vie ce sont de longues années de frustration, de peine, de haine, de lassitude, de galère, de misère, d'hypocrisie, de déni. elle a peur de vivre puis de tomber parce qu'elle n'est pas capable de se relever. "je préfère bouffer qu'être bouffé." même si Joy est dans une phase dépressive et plutôt mélancolique, elle n'en perd pas le nord pour autant. certes elle ne se bat plus puisque la vie n'en vaut pas la peine. mais ça ne l'empêche pas de mettre des douilles monumentales aux autres. 'vaut mieux que ce soit eux qui se les prennent et elle qui les donne plutôt que le contraire. sa dernière combine consiste à s'pointer dans un magasin, acheter un ou deux articles maxi', les porter avec les étiquettes pour les échanger au magasin moins d'un mois plus tard. sinon, il lui arrive souvent de se garder quelques fringues de la boutique où elle bosse. style les trucs qui ne partent pas lors des soldes. sentiments. c'est à peine si elle arrive à ressentir quelque chose à l'heure actuelle et quand c'est pas le néant qui l'habite, ce sont des vagues de tristesse ou de colère et ça la fait bien chier. Joy aimerait bien que les choses soient plus simples, qu'elle aussi le soit. comme ça, elle pourrait assumer pleinement sa sensibilité et arrêter de la refouler. elle pourrait aimer le doux souffle du vent caressant son visage. elle pourrait apprécier la musique et la détermination de ces nouveaux groupes qui rêvent de percer. elle pourrait sentir le plaisir de la victoire envahir son âme lorsqu'elle gagne une partie de basket avec les gars du quartier. chialer devant un film romantique, avoir un coup de sang devant une injustice, rire aux éclats devant un one (wo)man. avoir des putains de sentiments en bref. j'men branle. alors oui Joy n'est pas vraiment équipée pour ça et ne le sera jamais. du coup des variantes sont très vites apparues. rien à foutre, à carrer, je m'en bas les reins, les eins, les oreilles même. parfois elle se dit qu'elle pourrait mettre n'importe quoi après que ça aurait toujours du sens. du style j'en ai rien à calculer ou je m'en bas le balais. pas besoin d'épiloguer cent neuf ans sur le pourquoi du comment. Joy est lassée, blasée de la vie et ce genre d'expressions semble avoir été inventé pour qu'elle puisse l'utiliser. en général ses exclamations sont accompagnées d'un long soupire et d'un roulement des yeux qui viennent appuyer son ressenti. l'oisillon en a plusieurs. lorsqu'elle ne reste pas cloîtrée chez elle à déprimer, Joy déambule dans les rues, les mains dans les poches et les écouteurs aux oreilles. elle marche, marche, marche encore sans savoir où elle va, où elle a envie d'aller et surtout où elle va atterrir. ça a le don de l'apaiser, de la vider de toute pensée. c'est comme ça qu'elle a trouvé une petite scène où des amateurs se produisent toutes les semaines. des groupes de musique en tout genre, des danseurs passionnés qui ne vivent que pour ça ou encore des poètes aux textes torturés dans lesquels se reconnait sans peine Joy. l'ambiance rustre mais conviviale, l'endroit à peine éclairé et tous ces jeunes certains aussi paumés qu'elle et d'autres qui croquent le vie à pleines dents. tout ça, elle adore. c'est son endroit préféré, son paradis personnel et elle ne peut passer devant sans y entrer. Joy a toujours voulu être une fierté pour sa mère. qu'elle la regarde dans les yeux et se dise qu'elle a fait quelque chose de bien, qu'elle ne regrette pas de l'avoir mise au monde, de s'être battue pour l'élever. une personne qui sache qui elle est et où elle va également. elle aimerait avoir de nouveau des rêves, éprouver des sentiments, chasser ses démons et ses peurs pour être quelqu'un de vivant. pas juste un cœur qui bat mais une âme qui frémit et réagit chaque seconde au monde qui l'entoure. Joy aimerait arrêter d'insulter la vie pour ce qu'elle lui a fait, déclarer l'armistice avec elle et son confrère le bonheur. partant du principe qu'elle se considère déjà morte, elle n'y a jamais vraiment réfléchit. enfin si, une fois elle s'est demandée si se jeter par la fenêtre de son immeuble ne mettrait pas un terme à ses souffrances. mais elle ne l'a finalement pas fait. la conne habite au deuxième étage ce qui signifie qu'en dehors d'une jambe cassée elle ne risque pas grand chose. et puis ce serait la laisser gagner, cette pute de vie et plutôt vivre que de laisser cela arriver. si elle devait vraiment l'imaginer, elle se verrait bien crever dans un coin sombre de Brooklyn ou bien chez elle, le lieu le plus sombre de son existence. elle ne manquerait à personne et personne ne lui manquerait. enfin c'est ce qu'elle te répondrait si tu posais la question. Joy ne veut pas voir Saint Pierre. elle n'en a rien à carrer de Saint Pierre. elle n'a pas élevé les oiseaux avec lui et trouve ça prétentieux de foutre un "saint" devant son prénom. elle se dit qu'il doit sûrement être pire que les autres. non, si le paradis existe bel et bien elle ne voudrait pas voir la face de ce fameux Pierre. elle ce qui lui ferait plaisir, ce serait de voir sa mère. elle voudrait lui cracher sa haine au visage, lui demander pourquoi elle l'a abandonnée, pourquoi elle l'a laissée seule, pourquoi, oui pourquoi. mais elle n'arriverait pas à décrocher un mot, parce que c'est sa mère, l'être qui lui est le plus cher. alors elle se contenterait de tomber dans ses bras puis de lui demander si elle est fière d'elle, ce qu'elle pense de ses agissements dernièrement, si tout ça la déçoit, si elle lui en veut de foutre progressivement à la poubelle tous les principes qu'elle lui a inculqué étant petite. si elle l'aime toujours malgré tout et si elle lui pardonnera un jour.