Comme tous les matins, Lou se lève, pourtant la journée est déjà bien entamée, mais cela ne l'empêche pas d'avoir la tête dans le brouillard. Il se prépare sommairement, jette un coup d'oeil rapide à la jeune femme allongée dans son lit, et l'heure de partir travaillé vient de lui passer sous le nez, tout ça parce qu'il a mis trop de temps à manger ses céréales en pensant à elle, en s'imaginant en train de lui lancer ses cornflakes à la figure ou simplement en s'imaginant la regarder s'en mettre partout, lui essayer le coin des lèvres avec une serviette en souriant doucement. Lou, il est toujours en retard et toujours à cause de la même chose, tu peux penser que c'est un défaut, pourtant lui il trouve ça génial d'avoir autant d'imagination, de pouvoir s'imaginer ailleurs, dans un tout autre contexte, il est rêveur, il vit dans son monde. Il a, au fil du temps, réussit à se créer un monde rien qu'à lui et il trouve ça super génial. D'après Louie, le pire ennemi de l'amour c'est d'oublier ce qu'il y avait avant. Avant que les regards que les deux amants se lancent ne soient que de simples regards, vidés de toute étincelle, que le piquant des premiers jours s'envolent doucement vers une autre histoire. Pour qu'une histoire d'amour dure il faut une amitié à la base, il faut qu'ils se comprennent, qu'ils s'aiment pour ce qu'ils sont et aiment et pas ce à quoi ils ressemblent, que chacun comprenne l'autre et veuille toujours en savoir plus, que jamais la quête de l'autre ne s'arrête, que tous les jours ils se chamaillent comme pour se dire je t'aime. Le bonheur, c'est éphémère, ça ne dure qu'une demi-seconde, ça ne procure qu'une sensation de bien être passagère. - Un avion se pose sur le sol américain, le dernier pays dans lequel étaient les passagers se trouve être l'Angleterre, pourtant peu d'entre eux sont réellement britannique et dans le lot il y a deux petits français qui rêve, peut-être trop. Les USA, NYC, le rêve de beaucoup, leur propre rêve aussi. Depuis tout jeune le garçon rêve de fouler cette terre et il sait qu'il est chanceux d'être ici aujourd'hui. C'est d'ailleurs le sourire aux lèvres qu'il descend les marches de l'avion, pour enfin poser le pied sur le sol. Et ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il ne restera pas heureux très longtemps, rapidement il se rendra compte que la vie n'est pas ce qu'elle est, que c'est une chienne. Après le rêve, le cauchemar. Retour à la vie normal. Le rire n'est que le son du bonheur qui s'en va, le bruit des pas dans le couloir. - Les touristes sont des êtres fascinants. S'ils ne sont que des habitants d'un autre pays, venus visiter une contré lointaine, lorsqu'ils se retrouvent lâché dans une nature inconnue ils deviennent rapidement des personnes étranges, voulant immortaliser chaque objet, chaque chose comme si jamais il n'allait revoir de telle chose. Et souvent, devant le bar où travaille Louie, des touristes passent, visitant Brooklyn. Le garçon adore les regarder faire. Ils pourraient presque être charmant s'ils ne se prenaient pas en photo avec tout et n'importe quoi, la dernière fois un groupe de Chinois, Japonais s'est assis devant la maison rouge en face de la terrasse pour prendre une photo de groupe. Tout se passait bien jusqu'au moment où la propriétaire est sortie en tenu de cuisine et un balais à la main pour les balayer hors de sa propriété privée, entendait l'escalier devant sa maison. La situation a beaucoup fait rire le jeune homme, saches-le. Le chagrin, c'est le bruit signifiant que le bonheur est bel et bien partis, le bruit lourd d'une porte qui se referme. - Notre Lou n'est pas du genre à avoir des baisses de morales, il est optimiste et se remonte souvent le moral lui-même. La dernière fois qu'il a vraiment versé une larme c'est lorsqu'il a compris que son rêve n'était qu'un rêve et que jamais il n'allait se réaliser. Lorsqu'il a compris que sa vie de rêve n'existait que lorsqu'il dort. Lorsqu'il a compris qu'il n'avait plus aucun moteur qui le poussait à avancer. écrire ici. écrire ici. écrire ici. écrire ici. écrire ici. Certainement qu'avoir peur est inutile, pourtant c'est ce qui te permet d'apprécier chaque instant, parce que tu as peur de ce qui risque d'arriver. - Ce qui fait que Lou se sent vivant que lorsqu'il sait que le danger n'est pas loin, quand l'adrénaline prend possession de son corps. Le garçon a une peur bleue de la mort, mais la défie dès qu'il en a l'occasion. Ah et il a peur des orages aussi, parce que ça fait du bruit. écrire ici. écrire ici. écrire ici. écrire ici. écrire ici. écrire ici. écrire ici.

babie bazz. matthew hitt.  .