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 DAHLIA – free to do anything

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Dahlia Kuerten
Dahlia Kuerten

REPRESENTATIVE SONG : Uprising – Muse
IN THE POCKET : Un ipod abimé; un bâton de rouge à lèvres; un préservatif.
PSEUDO : Marilyn; MMF
CREDITS : MMF
DOLLARS : 22

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MessageSujet: DAHLIA – free to do anything   DAHLIA – free to do anything EmptyLun 9 Sep - 14:58

DAHLIA KUERTEN

« Elle était incurablement malhonnête. Elle ne supportait pas d’être mise en échec et, pour compenser cette fragilité, je pense qu’elle s’était exercée à mentir dès son plus jeune âge afin de présenter au monde un sourire d’insolence glaciale tout en cédant aux exigences de son tempérament avide et cynique. » Fitzgerald, The Great Gatsby

SURNOM:
Elle n’en a aucun, principalement parce qu’elle n’a pas d’amitiés.
ÂGE:
23 ans.
DATE ET LIEU DE NAISSANCE:
Elle est née le 13 mars 1990 à Pàra au Brésil.
ORIGINES ET NATIONALITÉ:
Elle ne connait pas réellement ses origines, sachant simplement que sa famille vivait au Brésil depuis plus de cinq générations; toujours au même endroit. Elle a certainement du sang portugais, peut-être espagnol. Elle a toutefois acquis la nationalité américaine lors de son arrivée en orphelinat.
PROFESSION:
Elle n’a pas de profession, pas d’emploi non plus. Elle s’en sort principalement par des moyens illégaux; vols, combats de rues, mensonges, etc.
STATUT CIVIL:
Entièrement libre. Elle ne s’est pas engagée dans une relation depuis l’époque du lycée. Et c’est bien par choix, parce qu’elle ne parvient pas à s’attacher aux gens et ne ressent aucunement le besoin d’être avec quelqu’un.
ORIENTATION SEXUELLE:
Hétérosexuelle. Il lui est bien arrivé quelques fois de s’amuser, faire de nouvelles expériences et elle n’est pas fermée à l’idée de recommencer. Elle n’est cependant pas attirée par les femmes, simplement par l’instant présent.
CROYANCE(S):
Aucune, si ce n’est que chacun ne vit que pour soi. Elle a un instinct de survie très fort et ne fait confiance à personne. Elle croit que se soucier des autres est une faiblesse.
CASIER JUDICIAIRE:
Officiellement vide, quoiqu’elle n’est pas sans méfaits, bien au contraire.




Dahlia est le genre de personne qu’on préfère avoir de son côté. Pas réellement qu’on en ait envie, parce que la plupart des gens ne l’apprécient pas, mais parce qu’on sait de quoi elle est capable. Elle a un fort caractère, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et trouvera toujours les mots pour répliquer. La jeune femme a une grande répartie, elle sait où elle va et n’en déroge pas. Elle est violente et forte pour sa taille et c’est un peu ce qui surprend chez elle. La belle sait se défendre et bien plus qu’avec des mots. C’est une femme extrêmement franche, elle manque de tact et n’éprouve aucun remord. Elle ne se gêne pas pour dire les choses parce que cela pourrait vous blesser. C’est une personne très confiante, elle est fière et n’est pas le genre à se poser des questions. Dahlia est instinctive, elle agit selon l’instant. Plusieurs la qualifieront de sauvage, de fauve et ils n’ont pas tort. Cette appellation, elle le doit beaucoup à sa chevelure flamboyante et ses yeux sombres, mais il y a quelque chose dans sa démarche et dans sa personnalité de très félin; elle est rusée et manipulatrice. Elle vit dans l’unique but de survivre. C’est une femme très attirante qui sait user de ses charmes. Dahlia n’a pas d’amis, elle se lie à ceux qui lui ressemblent ou qui lui apportent quelque chose. Ce n’est pas seulement qu’elle n’aime pas le monde en général, mais surtout parce qu’elle ne parvient pas à s’ouvrir aux autres, elle ne fait confiance à personne. Elle est solitaire, froide et désintéressée. Or, elle n’est pas toujours désagréable, elle sait avoir du plaisir et a plusieurs connaissances. Elle est simplement très indépendante, et n’a besoin d’absolument personne. Il n’y a pas grand-chose qui la perturbe, elle n’a aucune peur. Dahlia est complètement insouciante. Certains la croiront folle et peut-être est-ce un peu vrai. C’est une personne orgueilleuse, qui adore relever des défis. Elle ne se donne aucune limite. Finalement, la belle est incroyablement provocante. Dahlia aime faire réagir les gens, elle fait exactement le contraire de ce qu’on attend d’elle, toujours. Elle cherche la bataille, et prend un grand plaisir à voir souffrir les gens.



Parà, Brésil -Août 1998


    L’humidité était presque insoutenable. Il y avait plusieurs semaines que la situation étouffait, l’air s’alourdissait de plus en plus et le soleil commençait à disparaître. Les brésiliens savaient que cela entraineraient des averses incroyables; de fortes pluies qui dureraient pendant des jours, risquant de ravager les terres. Les Kuerten vivaient une pauvre demeure en ville. Ils étaient douze, entassés de génération en génération dans un appartement trop petit pour eux. Ils se marchaient sur les pieds, dormaient à même le sol et se nourrissaient une fois par jour, lorsque la situation le permettait. Ils n’étaient pas les seuls, plusieurs familles vivaient dans des conditions semblables. Et ces pluies empêcheraient les hommes de monter à la campagne pour travailler dans les champs, ils ne toucheraient qu’une minuscule partie de leur salaire déjà médiocre. Ils habiteraient dans la boue pour les semaines à venir, puisque l’eau tomberait des jours entiers. Ils attraperaient probablement froid. La vie serait morne et encore plus difficile.
    Une petite fille marchait dans les rues bondées avec un sac d’ourson sur le dos. Elle l’avait trouvé dans les poubelles d’un hôtel quelques semaines plus tôt. Il avait une grande tache rouge sur la joue, de la sauce tomate très probablement, il lui manquait également un œil et un bras. Malgré tout, jamais la jeune fille n’avait eu un objet de la sorte, elle n’avait jamais rien possédé d’aussi réconfortant. Les moyens leur manquaient, il n’aurait pas été raisonnable de dépenser leur salaire en jouets. Et puis, cette mode n’avait jamais été popularisée au Brésil. Depuis qu’elle se l’était appropriée, Dahlia ne le quittait plus. Sa couleur beige avait disparu au profit du brun et du noir, il sentait fort l’humidité et la pourriture, mais elle aimait cet ourson plus que n’importe quoi d’autre. Sa mère avait bien proposé de le lui passer à l’eau, pour le nettoyer un peu, mais la petite avait refusé. Elle ne permettait à personne d’y toucher sous peine d’une crise incroyable où elle frappait tout ce qui se trouvait sur son passage. Si elle agissait ainsi, c’était pour une bonne raison. Ce petit sac contenait toute sa fortune personnelle. Car à 8 ans, elle parvenait déjà à se faire de l’argent. Il lui arrivait peu de quêter, elle n’aimait pas rester à un endroit bien longtemps. Elle parvenait à se nourrir en volant de la nourriture au marché, elle volait également les gens. Son sac contenait quelques pommes, mais également une montre qui semblait de bonne valeur et quelques billets qu’elle avait réussi à dérober dans les poches des passants- des touristes principalement. Dahlia avançait avec précaution, ses longs cheveux roux emmêlés et sales étaient camouflés sous une casquette. Il y avait peu de gens avec sa couleur de cheveux, ce qui la rendait plutôt simple à reconnaître. Elle avait alors appris à passer inaperçue. Elle se mettait également de la boue sur les joues, afin qu’on ne voit pas ses taches de rousseurs car l’été, elles devenaient très apparentes. Son regard parcourait la foule, à la recherche de quelque chose d’intéressant. Les conversations se mêlaient autour d’elle, pas seulement en portugais. Il y avait de nombreux touristes à ce temps ci de l’année, qui se parlaient fort sans que la jeune fille puisse en comprendre un mot. Elle aimait pourtant le son de leur voix et s’amusait à répéter ce qu’elle venait d’entendre, en imitant très bien l’accent étranger, gardant toutefois,  la chaleur de sa langue natale. Évidemment, elle ne savait pas ce qu’elle disait, mais elle l’imaginait.
    Elle arriva au marché et son ventre la fit souffrir lorsqu’elle sentit toutes les odeurs. Elle n’avait rien mangé de la journée, si ce n’est une pomme qui ne l’avait en aucun cas rassasié. Elle passa devant une boulangerie et s’arrêta. Elle aurait pu acheter un pain, elle avait de l’argent sur elle. Or, le plaisir qu’elle prenait à défier la loi l’amusait énormément. Elle ne dépensait donc jamais ce qu’elle trouvait-ou dérobait. Elle ferma les yeux et renifla la bonne odeur, sa main commença à se tendre vers la baguette encore chaude lorsqu’on la lui frappa. Elle ouvrit les yeux, ramenant sa main contre sa poitrine, les sourcils levés bien haut. La boulangère se trouvait juste devant elle et semblait voir ses intentions. Dahlia était furieuse, principalement parce qu’on croyait pouvoir l’arrêter. Mais la petite fille n’avait pas peur de cette vieille dame ni de qui que ce soit, d’ailleurs. Elle offrit son plus beau sourire à la dame et s’empara d’un assez gros pain rond avant de partir en courant. Il fallut un certain temps à la boulangère pour réaliser qu’elle s’était sauvée avec son pain. Elle l’avait fait sans même tenter de se cacher, ce qui la fit crier. Elle pointait la petite et ordonnait qu’on la rattrape. Dahlia courait, ne sachant pas si quelqu’un la poursuivait. Un employé de la dame s’était élancé, mais avec la foule compacte, il ne parvenait pas à la voir. Il poussait les gens et tirait le cou pour tenter d’apercevoir la petite silhouette. Il s’arrêta après quelques minutes et regarda tout autour de lui. Nulle part, il n’y avait trace de la voleuse. Il soupira et retourna vers son comptoir. L’enfant n’avait même pas été près de se faire prendre, elle avait été trop rapide. Lorsqu’elle eut quitté la place du marché et tournée dans une rue un peu plus calme, elle retira sa casquette, laissant ses cheveux en liberté. Ils lui collaient au visage en quelques endroits, à cause de la chaleur suffocante. Puis, elle mordit dans son pain frais et le dévora en quelques secondes. Elle souriait lorsqu’elle retourna vers chez elle. La pluie qui se mit à tomber ne l’arrêta pas, bien qu’elle ne voyait presque plus devant elle. Le tonnerre gronda et le vent se leva, la faisant frissonner. Dahlia avait les bras croisés contre son maigre corps, elle était trempée. Elle tentait d’avancer rapidement, mais la force avec laquelle les bourrasques la ramenaient en arrière ralentissait sa route. Elle pénétra dans une maison vide et froide. Elle hurla le nom de ses parents, fit le tour du petit appartement et ressortit. La jeune fille resta sur le pas de la porte, à fixer ce qui se trouvait devant elle. La petite ne comprenait pas où tout le monde était passé. L’avantage avec le fait d’être plusieurs dans la maison était qu’elle n’avait jamais peur, elle n’était jamais seule. Les larmes se mélangèrent avec la pluie, sans qu’elle-même en ait réellement conscience. Dahlia n’était peut-être qu’une enfant, mais elle savait tout de même que quelque chose de grave s’était passé. Elle alla chez sa voisine. Sa grand-mère s’y trouvait, faible et triste. Elle lui expliqua la situation en des termes très simple; il y avait eu un problème et ses parents étaient mort, les autres s’étaient enfuit. Elle ne dit rien de plus, si ce n’est qu’ils allaient partir eux aussi, bien loin pour ne jamais revenir. Dahlia ne posa aucune question, elle resta silencieuse. Elle avait déjà perdu un frère, tué par une balle, dans la rue,  alors qu’il rentrait tranquillement chez eux. Elle avait cinq ans à cette époque et si comprendre qu’il ne reviendrait jamais avait été difficile, elle le saisissait parfaitement désormais.
    Elle ne connut jamais les détails de la mort de ses parents, bien qu’en vieillissant elle s’imagina qu’ils s’étaient mêlés avec les mauvaises personnes, qu’ils avaient peut-être eux-mêmes agit contre la loi et avaient été punis. Ils avaient été abattus et probablement trainés dans la boue. Et les autres, sa famille entière avait disparue sans laisser aucune trace. Il n’y avait que sa grand-mère qui était restée pour elle.




Chicago, États-Unis - Juin 2005


    Une silhouette sombre déambulait dans les rues de Chicago. Une frêle silhouette, enfantine dans ses vêtements trop grands. C’est qu’elle se fichait bien de porter un jeans trop ample, quasi masculin ou un chandail trop long. Pour cette adolescente de seize ans, ce qui importait était le confort et ce, malgré les milliers de dollars en vêtements que sa famille d’accueil dépensait pour la rendre d’allure respectable. Elle portait une veste noire et sa capuche couvrait son visage. Elle s’éloignait des foules, s’engouffrait dans les quartiers les plus pauvres de la ville. C’était là uniquement qu’elle se sentait chez elle, parmi la misère. Dahlia aurait souhaité qu’il en soit autrement; elle avait espéré que les gens l’ayant recueilli seraient les bons. Ils avaient plus de moyens qu’il n’en fallait et cela devait être, dans son jeune esprit, suffisant. La belle avait cru y trouver le bonheur et pourtant, tous les soirs elle revenait vers le sud, là où elle avait passé la plus grande partie de sa jeunesse. Elle ne se sortirait probablement jamais de ce monde de détresse; Parà ou Englewood, c’était du pareil au même. Elle avait souffert en ces lieux, elle avait détesté ces gens, mais ce n’était en rien comparable à sa nouvelle vie. Dahlia savait aujourd’hui que le malheur ne se trouvait pas seulement dans les quartiers défavorisés, mais que c’était le seul endroit où on savait d’emblée à quoi s’attendre. La fortune camouflait les vices, elle ne les effaçait pas. Elle préférait encore risquer une balle que de faire confiance aux sourires faux de ses parents.
    Le trajet lui prit de longues minutes puisqu’elle n’avait pas choisi le chemin le plus court, elle préférait prendre son temps. Lorsqu’elle parvint devant l’Université de Chicago, il faisait déjà noir. Dahlia s’arrêta quelques instants devant l’immense façade, les mains dans les poches et elle poussa un soupir las. Elle n’avait jamais rêvé de faire des études supérieures, elle n’avait même jamais envisagé avoir une carrière. Dans les conditions où elle avait vécu, c’était des espoirs vains, elle le savait trop bien. Voilà pourtant qu’elle avait une famille assez fortunée pour la faire entrer à l’université et malgré tout, elle ne parvenait pas à s’imaginer y être. Qu’est-ce qu’elle pourrait bien étudier? Elle pensa aux langues et eut un sourire, depuis son enfance les langues la passionnaient, l’intriguaient. Elle pourrait être traductrice ou enseigner aux autres. Ces pensées s’envolèrent au bruit des sirènes de police. La jeune fille tourna la tête afin de suivre le bruit et continua sa route, toujours vers le sud. Lorsqu’elle passa la 63e rue, le décor changea radicalement. Les rues semblaient se refermer soudainement et une odeur nauséabonde suivait ses pas. Il y avait des déchets un peu partout, les maisons – si on pouvait même les appeler ainsi – étaient dans un état pitoyable. Plusieurs fenêtres du rez-de-chaussée étaient barricadées, une manière comme une autre d’éviter les balles perdues. Lorsqu’elle vivait dans ce quartier, on lui recommandait simplement de se tenir éloignée des fenêtres et elle devait se mouvoir sur les genoux le soir pour se rendre à sa chambre. Elle entendit des cris et perçut une lumière vive qui lui firent accélérer le pas. Non pas qu’elle avait peur, au contraire, elle courrait vers les sons. Il y avait, comme tous les soirs, des jeunes qui jouaient au basketball. C’était là qu’elle trainait, même si elle racontait à ses parents qu’elle allait au cinéma avec Lauren ou qu’ils allaient se promener à la Navy Pier. Ils n’auraient jamais accepté de la laisser sortir pour se rendre en ce lieu et encore moins avec ces gens – c’est qu’ils étaient noirs pour la majorité- et tous incroyablement pauvres. Elle n’adressa la parole à personne et se précipita sur le jeu, volant le ballon à Wayne et le jetant dans le panier. Les gars l’acclamèrent en riant et la saluèrent d’une poignée de main presque inusitée. Elle était la seule fille qui participait au jeu, les autres se trouvaient en retrait, sur ce qui avait un jour été une table de bois et discutaient, encourageant leur copains, pour la plupart. Dahlia se débrouillaient tout de même bien pour une fille. Il faut dire qu’au départ elle ne faisait que courir d’un côté et de l’autre du terrain, sans jamais toucher la balle. Mais les garçons de temps en temps lui montraient comment faire et désormais, elle était un membre entier  de l’équipe. Andrew arriva un peu après elle et se prêta au jeu. Lorsqu’ils étaient ensemble sur le terrain, Dahlia et lui ne se lâchaient pas. Il la surveillait et donc se trouvait toujours à quelques centimètres d’elle et elle l’entourait de ses frêles bras pour l’empêcher d’attraper le ballon. À un certain moment, il la prit dans ses bras et l’entraina dans l’herbe. Ils étaient couchés, lui au dessus d’elle et se regardaient dans les yeux quand les sirènes de police retentirent de nouveau. Une voiture patrouille s’arrêta près d’eux et comme presque tous les soirs, leur demanda de quitter la place. Il y avait normalement un couvre feu. Les deux jeunes gens se relevèrent et se séparèrent. Andrew proposa de la ramener et elle refusa son offre. Ils allèrent ensemble dans une ruelle non loin de là, parlèrent quelques instants. Cela ne dura pas toutefois, leurs regards étaient lourds de sous-entendus et n’y tenant plus, il la plaqua contre le mur et l’embrassa. Ils retirèrent leurs vêtements à la hâte et il la pénétra. Puis, lorsque ce fût terminé, elle lui dit seulement bonne nuit, avec un sourire amusé et s’éloigna en solitaire, remettant son t-shirt.
    La jolie rousse parvint chez elle passé minuit, bien plus tard que la durée normale d’un film. Elle tournait dans sa rue lorsque quelqu’un lui bloqua le chemin. Il s’agissait d’un de ses ex petits amis, Jordan. Pour une raison qu’elle ignorait, il était toujours sur son dos. Il lui piquait ses affaires en cours, la suivait dans le simple but de l’insulter, il riait d’elle ouvertement avec ses amis et racontait plus d’un mensonge sur son compte. « Tu étais où ce soir? » lui demanda-t-il, les bras croisés et le regard froid. Dahlia continua sa route, en lui disant que ce n’était pas ses affaires. Il lui saisit le bras : « Ta mère a appelé chez moi, elle avait l’air inquiète. Je lui ai dis que tu ne parlais plus à Lauren depuis que… oh tu le sais bien, mais j’ai été assez gentil pour ne pas le lui révéler. » La belle osa un sourire et leva les yeux au ciel. « Tu crois me faire une fleur, tu penses que dire que j’ai couché avec toi alors que tu sortais avec elle c’est être gentil? C’est plutôt ta peau que tu sauvais. » Il détourna le regard quelques instants, juste le temps pour elle de se dégager de son étreinte. Il la rattrapa et se plaça de nouveau devant elle, lui barrant le passage. « Tu n’as pas répondu à ma question, qu’est-ce que tu as fait ce soir? Tu sais, tu devrais faire plus attention, ton chandail est à l’envers et…» Elle le coupa et d’une voix cassante lui répliqua : « Oh tu crois que je ne sais pas que tu me suivais, je pouvais entendre ton maudit souffle depuis Grand Avenue et tes pieds trainants. Tu sais que t’es pathétique! » Il serra la mâchoire, apparemment en colère qu’elle sache. Il ne savait que dire pour sa défense et opta plutôt pour l’attaque. « Et tu ne l’es pas? La pauvre orpheline dont tout le monde a envie de se débarrasser. Tu ne t’es jamais demandé pourquoi personne n’a voulu t’adopter parce que moi je connais la réponse.» Elle le regarda droit dans les yeux et le menaça de se taire s’il ne voulait pas  qu’elle se fâche. « Je n’ai pas peur de toi » répliqua-t-il. Puis il ajouta, avec une once d’amusement dans la voix. « Tu crois que c’est parce que t’es une pute que tes parents t’ont abandonnée? » Elle posa rapidement ses mains sur les épaules du garçon et lui donna un coup de genou dans les parties intimes. Il se plia en deux, les mains sur la partie sensible et Dahlia en profita pour le frapper au visage. Son poing lui cassa probablement le nez, du sang perlait et tâchait son chandail. Il hurla de douleur. Le jeune homme ferma les yeux, ses doigts de sa main droite pinçant sa cloison nasal et tentant de sa main gauche, de retenir le liquide rouge de tacher ses vêtements. Elle lui donna un coup de coude sur le sternum. Il perdit son souffle quelques secondes et la belle lui administra un coup de pied sur le tibia. Jordan tomba sur le sol, le visage en sang et toujours aussi furieuse, Dahlia le chevaucha et le frappa au visage, à répétition. Il lui arrivait parfois des excès de colère qui semblait l’aveugler de rage. Elle devenait très violente et une fois que c’était commencé, elle ne savait plus comment s’arrêter. Le simple fait de voir le visage de cet abruti lui donnait envie de le tuer, pour qu’il ne puisse plus jamais s’adresser à elle de la sorte. Des mains se saisirent de son corps et l’éloignèrent du jeune homme, inerte. Elle criait, essayant d’échapper à l’emprise des deux hommes derrière elle. Ils réussirent à l’immobiliser, ce qui la calma un peu. Il s’agissait des gens vivant à proximité du passage qui avait entendu des cris. Quelques personnes étaient sorties également et regardaient le spectacle du bout de l’allée. La police arriva sur les lieux, ils s’emparèrent de la fille et la ramenèrent chez elle. Ils lui demandèrent pourquoi elle avait fait cela, ce à quoi Dahlia répondit : « Il a essayé de me violer ». Il y eu enquête, ils trouvèrent du sperme en elle et la libérèrent, emprisonnant le pauvre adolescent. Cela ne dura pas, cependant. Ils lui donnèrent un simple avertissement, puisque la famille n’avait pas porté plainte. Or, tout le monde sût qu’il ne l’avait en aucun cas touché. La ville était grande et si cela était arrivé dans n’importe quelle autre de ses familles d’accueil, l’évènement serait passé inaperçu. Malheureusement, elle habitait le centre-ville, dans le charmant quartier de Streeterville, un quartier fortuné et la famille du garçon avait beaucoup d’influence. Partout où elle allait, on chuchotait sur son passage, on la dévisageait. Elle n’était plus la bienvenue.






Alberta, Canada – Mars 2010


    Debout au coin d’une rue, portant une jupe très courte de couleur sombre ainsi que des bottes à talons, elle avait un chandail assez ample blanc et qui laissait dévoiler presque entièrement sa poitrine et son ventre. Elle était très peu maquillée en comparaison aux filles qui l’accompagnaient, sa chevelure rousse augmentant sa popularité auprès des hommes, elle pouvait se permettre de rester « naturelle ». Elle fumait une cigarette d’un air indifférent lorsqu’une voiture s’arrêta. La porte arrière s’ouvrit et Dahlia poussa un petit soupir. Elle prit le temps de terminer sa cigarette et la jeta négligemment par terre puis, elle s’approcha du véhicule vérifiant bien autour d’elle que la police ne se trouve pas près. Elle posa une main sur le toit de la voiture et ne fit qu’y glisser le haut de son corps. Elle regarda l’homme qui y était assis et lui dit seulement : « 300 dollars ». L’homme éclata de rire et lui en promis 500. Dahlia se glissa donc sur le siège arrière et ferma la porte. La voiture fila et s’arrêta après une course de cinq minutes. Ils se trouvaient dans le parking d’un hôtel franchement dispendieux. Elle se tourna vers son client et lui demanda où ils étaient. «  Nous sommes à mon hôtel, nous irons dans ma chambre, si cela ne vous dérange pas. Je ne suis plus assez souple pour faire cela dans une voiture » Il parlait avec un fort accent, mais la belle ne savait le reconnaitre. Il souriait, il avait l’air beaucoup plus sympathique que ses clients habituels. La belle fronça les sourcils et déclara, placide : « Vous voulez me faire arrêter? Je ne peux en aucun cas entrer dans cet endroit vêtue comme cela, ils appelleront les flics » L’homme éclata de rire, puis il lui tendit un long trench coat de marque Gucci. Elle ne comprenait pas pourquoi il se payait une pute dans la rue s’il avait les moyens de faire affaire avec une agence de prostitution. Il semblait deviner ses questionnements, car il avait toujours cet air amusé sur le visage. Il sortit du véhicule et lui fit signe de le suivre. Dahlia attendit quelques secondes, craignant tout à coup qu’il soit peut-être là pour la piéger. Mais il vint lui ouvrir la porte, lui tendit sa main et lui demanda de ne pas s’inquiéter. Elle sortit elle-même de la voiture et le suivit jusqu’à sa chambre. Il verrouilla la porte et s’installa sur une chaise. Dahlia n’avait aucunement l’habitude de faire son travail dans ces conditions. Généralement, cela se faisait dans la voiture de son client, dans la noirceur. Ils échangeaient très peu de mots, si ce n’est pour qu’il lui dise ce qu’il désirait. Il n’y avait aucun préliminaire, aucune gêne. Là, cependant, ils avaient partagé un moment ensemble et ils se retrouvaient dans un endroit comme elle n’en avait jamais vu. Elle se sentait inférieure et ce n’était pas quelque chose qu’elle ressentait souvent. Elle avait l’habitude de marcher la tête haute et d’ainsi sentir ce regard sur elle, la belle ne savait plus comment agir. Elle n’avait aucune idée de comment faire son travail dans ces conditions. La jeune femme détacha alors son manteau et s’avança vers l’homme. À la lumière, elle le trouvait plus attirant qu’elle ne l’avait imaginé. Il était certes âgé de plus de cinquante ans, mais il avait les traits encore assez jeunes et une prestance suffisante pour le rendre intéressant. Il semblait également en forme- c’est-à-dire qu’il n’était ni bedonnant, ni trop plissé. Dahlia s’approcha de lui. L’homme se leva et lui proposa à boire. Elle croisa les bras et leva les yeux au ciel : «  Parce qu’en plus, on va pas baiser » dit-elle, franchement agacée. Il lui servit du champagne et secoua la tête, il lui indiqua de s’assoir et reprit sa place près de la fenêtre. « Je m’appelle Vladimir Andropov, je suis russe et si je suis au Canada, c’est pour affaires. » Il but une gorgée et la détailla du regard. « Je ne t’ai pas amené ici pour utiliser tes services, mais pour te proposer un boulot. J’ai cherché longtemps avant de trouver ce que je recherchais et c’est exactement toi. D’où viens-tu? » Elle écoutait, sans réellement être certaine de ce qu’il voulait pour elle. Dahlia répondit tout de même : « Brésil ». Il hocha la tête, souriant. « Je me disais bien que c’était du Sud, avec ton accent. Tu vois, le domaine de la prostitution est assez lucratif en Russie ou enfin, le mien l’est. J’ai une agence qui propose ses services à des gens avec des moyens considérables, des étrangers, surtout. Ils attendent un service de qualité et c’est pour cela que je recherche de la diversité. Et toi, ma jolie, tu es unique! » Elle avait le regard sur sa coupe qu’elle faisait tourner entre ses doigts. Elle avait l’air de s’ennuyer et pourtant, elle considérait l’offre. Lorsqu’elle leva les yeux, elle demanda seulement : « Combien? » L’homme paru satisfait car il termina son verre et répondit, tout sourire : « Plus de dix mille dollars pour une nuit, tu feras partie de l’élite. Évidemment, je me garde 10% de tout ce que tu gagneras. C’est quand même beaucoup mieux que 300 dollars, non? » Elle le dévisagea quelques secondes, croisa ses bras. « La Russie, sérieusement? Vous croyez que j’ai envie d’aller à l’autre bout du monde pour me faire des types? » Il haussa les épaules et lui dit, d’un ton extrêmement poli : « Tu es tout de même bien loin de chez toi pour baiser des types, comme tu dis. Mon agence te donnerait une certaine sécurité, tu n’aurais plus à craindre la police et tu serais plus qu’une prostituée, tu serais également une escorte. C’est une proposition à considérer, non? » Elle resta silencieuse quelques minutes, pensive. Elle observa ensuite l’homme qui se trouvait face à elle et demanda : « Si j’en ai marre, je serai libre de partir? » Il lui expliqua qu’ils discuteraient d’un contrat, qu’ils s’entendraient sur quelques conditions et qu’après un certain montant, oui, elle pourrait partir. Elle se leva et remit le manteau qui trainait sur le sol. Elle ouvrit la porte et dit avant de partir : « Je garde le manteau ». C’était sa façon d’accepter.







PSEUDO/PRENOM:
Marilyn, MMF, hopesanddreams.
COMMENT TU NOUS AS CONNUS ?:
Via Bazzart.
AVATAR:
Julia Hafström
COMMENTAIRES ?:
Le forum est magnifique, je suis totalement amoureuse de la bannière! Il m’a également l’air super intéressant. Félicitation à toute l’équipe, j’ai bien hâte de commencer à jouer :)  


Dernière édition par Dahlia Kuerten le Mer 11 Sep - 14:35, édité 3 fois
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Aloysius Haight
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_______
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MessageSujet: Re: DAHLIA – free to do anything   DAHLIA – free to do anything EmptyLun 9 Sep - 15:21

MON DIEU fall 
je n'ai pas encore commencé à lire ta fiche, mais il y aura de la lecture à ce que je vois he 
BIENVENUE bright eyes 
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Dahlia Kuerten
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MessageSujet: Re: DAHLIA – free to do anything   DAHLIA – free to do anything EmptyLun 9 Sep - 15:35

Oui, je suis désolée c'est peut-être un peu trop long? Je suis simplement habituée d'écrire une bonne partie de l'histoire de mes personnages alors je ne me voyais pas couper. Enfin, j'espère que la lecture ne sera pas trop pénible lalala  Et merci beaucoup!!
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MessageSujet: Re: DAHLIA – free to do anything   DAHLIA – free to do anything EmptyLun 9 Sep - 15:51

mais non he 
plus c'est long, plus j'aime DAHLIA – free to do anything 3681780158 
donc, je suppose que t'a fini ta fiche DAHLIA – free to do anything 3828487111 
bon, je me met à la lecture tout de suite DAHLIA – free to do anything 3070609638 
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MessageSujet: Re: DAHLIA – free to do anything   DAHLIA – free to do anything EmptyLun 9 Sep - 15:57

En fait, je voulais ajouter une section sur sa vie à NYC DAHLIA – free to do anything 460125281 
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Aloysius Haight
Aloysius Haight

REPRESENTATIVE SONG : the verve, bittersweet symphony
IN THE POCKET : gitanes
PSEUDO : vesperalis/laïla
CREDITS : @aeroplane/tumblr
DOLLARS : 65

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MessageSujet: Re: DAHLIA – free to do anything   DAHLIA – free to do anything EmptyLun 9 Sep - 16:00

d'accord bright eyes 
préviens-moi quand t'auras terminé DAHLIA – free to do anything 3669426708 
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Dahlia Kuerten
Dahlia Kuerten

REPRESENTATIVE SONG : Uprising – Muse
IN THE POCKET : Un ipod abimé; un bâton de rouge à lèvres; un préservatif.
PSEUDO : Marilyn; MMF
CREDITS : MMF
DOLLARS : 22

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MessageSujet: Re: DAHLIA – free to do anything   DAHLIA – free to do anything EmptyMer 11 Sep - 14:38

Après réflexion, je ne vais pas ajouter de partie supplémentaire. Je crois déjà avoir fait trop long, les gens semblent effrayer de lire... Alors disons que j'ai terminé :)
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Aloysius Haight
Aloysius Haight

REPRESENTATIVE SONG : the verve, bittersweet symphony
IN THE POCKET : gitanes
PSEUDO : vesperalis/laïla
CREDITS : @aeroplane/tumblr
DOLLARS : 65

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MessageSujet: Re: DAHLIA – free to do anything   DAHLIA – free to do anything EmptyMer 11 Sep - 14:46

mais pas du tout, voyons bright eyes 
je vais lire ça tout de suite cara 
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Aloysius Haight
Aloysius Haight

REPRESENTATIVE SONG : the verve, bittersweet symphony
IN THE POCKET : gitanes
PSEUDO : vesperalis/laïla
CREDITS : @aeroplane/tumblr
DOLLARS : 65

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MessageSujet: Re: DAHLIA – free to do anything   DAHLIA – free to do anything EmptyMer 11 Sep - 17:01

très beau personnage et une fiche superbement rédigée. j'adore sid 
t'es validée DAHLIA – free to do anything 1864920852 
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Jimmy Valhallens
Jimmy Valhallens

REPRESENTATIVE SONG : open your eyes, snow patrol.
IN THE POCKET : briquet, cigarettes, lunettes de soleil, porte-feuilles.
PSEUDO : KIDD/Faustine.
CREDITS : kidd, daydream nation.
DOLLARS : 251

_______
:

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MessageSujet: Re: DAHLIA – free to do anything   DAHLIA – free to do anything EmptyJeu 12 Sep - 13:18

avec du retard, je te souhaite la bienvenue parmi nous, delilah promet d'être franchement intéressante. bril
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https://neversleep.1fr1.net

Hallie Reeve
Hallie Reeve

REPRESENTATIVE SONG : get lucky
IN THE POCKET : un briquet, un paquet de cigarettes bien entamé, un billet de cinq dollars
PSEUDO : BUCKSHOT/Juliette
CREDITS : KIDD
DOLLARS : 130

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MessageSujet: Re: DAHLIA – free to do anything   DAHLIA – free to do anything EmptyVen 13 Sep - 9:09

la citation de gatsby fall 
et puis julia, je la trouve juste trop mignonne, surtout sur ton avatar, et j'aime beaucoup ta fiche cara 
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Dahlia Kuerten
Dahlia Kuerten

REPRESENTATIVE SONG : Uprising – Muse
IN THE POCKET : Un ipod abimé; un bâton de rouge à lèvres; un préservatif.
PSEUDO : Marilyn; MMF
CREDITS : MMF
DOLLARS : 22

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MessageSujet: Re: DAHLIA – free to do anything   DAHLIA – free to do anything EmptyVen 13 Sep - 16:15

Oh! bril  Merci beaucoup à vous, c'est gentil!
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MessageSujet: Re: DAHLIA – free to do anything   DAHLIA – free to do anything Empty

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