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 sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula)

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Lula Preciado
Lula Preciado

REPRESENTATIVE SONG : The Wind by Cat Stevens
IN THE POCKET : des pièces de monnaies et quelques mouchoirs usés.
PSEUDO : Marty
CREDITS : riddle
DOLLARS : 5

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MessageSujet: sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula)   sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula) EmptyDim 1 Sep - 17:45

Lula Preciado

« Je n'y vois que du feu, en quelques pas seulement, je peux me perdre au loin, si loin dans ma rue, et même que je n'ose plus regarder le soleil et regarder le ciel droit dans les yeux, je n'y vois que du feu, en quelque pas seulement, je peux me perdre au loin, si loin dans ma rue, et même que je n'ose plus regarder le soleil ni regarder le ciel droit dans les yeux, je n'y vois que du feu ... »

SURNOM:
elle n'en a pas, depuis toujours on l'a appelé Lula, parce que vous voyez, Lula, c'est suffisamment court. Quelque fois, on change son prénom pour Lily, mais elle n'aime pas. On entend plus la connotation brésilienne, ça fait trop anglophone pour elle.
ÂGE:
tout juste vingt-et-un ans.
DATE ET LIEU DE NAISSANCE:
10 août, à Brooklyn.
ORIGINES ET NATIONALITÉ:
si le sang avait une couleur pour chaque origine, celui de Lula en aurait trois. Son père est brésilien, elle tient donc de son paternel le sang chaud des brésiliens et la langue portugaise qu'elle a toujours du mal à maîtriser. De sa mère, elle est à la fois américaine et irlandaise. Car ses grands-parents maternels sont irlandais purs souches, venus s'installer aux États-Unis il y a des années de cela. Ils ont eu la chance d'avoir pas moins de cinq enfants, tous nés sur le territoire américain, dont la mère de Lula.  Cette dernière est de nationalité américaine, ne connaissant cependant pas un dixième du pays dans lequel elle vit, toujours cantonné dans son quartier et à ses limites.  
PROFESSION:
étudiante, si on peut appeler ça une profession. Elle étudie la littérature anglo-saxonne à l'université. Autrement, elle excelle dans le petit boulot de fumeuse professionnelle en glandant sur les bancs publics et en changement de couleur de cheveux express.
STATUT CIVIL:
célibataire, et elle vit toujours chez ses parents.
ORIENTATION SEXUELLE:
elle n'a rien contre les personnes du même sexe qu'elle, cependant, elle préfère pour l'instant les hommes.
CROYANCE(S):
c'est en elle-même qu'elle veut croire. Elle y travaille encore. La foi en une quelconque religion l'a peut-être aidé un temps. Elle croit en Dieu, elle croit en un paradis et un enfer. Et elle croit aussi en l'homme.
CASIER JUDICIAIRE:
vierge.
Vous avez forcément dû entendre parler du questionnaire de Proust, qui consiste à poser un certain nombre de questions pour pouvoir découvrir un caractère. Eh bien ici, c'est pareil : vous allez devoir vous mettre à la place de vos personnages, et répondre à ces questions ci-dessous. Il faudra faire comme si vous étiez votre personnage, et développer en plus ou moins cinq lignes la raison de cette réponse.

PRINCIPAL TRAIT DE VOTRE CARACTÈRE:
écrire ici.
QUALITÉ PRÉFÉRÉE CHEZ UN HOMME/UNE FEMME:
écrire ici.
DÉFINITION DU BONHEUR:
écrire ici.
DERNIER FOU RIRE:
écrire ici.
DERNIER CHAGRIN:
écrire ici.
FILM CULTE:
écrire ici.
LIVRE DE CHEVET:
écrire ici.
PARFUM:
écrire ici.
HÉROS/HÉROÏNE DE FICTION:
écrire ici.
LES FAUTES POUR LESQUELLES VOUS AVEZ LE MOINS D'INDULGENCE:
écrire ici.
PLUS GRANDE PEUR:
écrire ici.
DEVISE:
écrire ici.
MOT FAVORIS:
écrire ici.
JURON FAVORIS:
écrire ici.
OCCUPATION FAVORITE:
écrire ici.
CE QUE VOUS VOUDRIEZ ÊTRE:
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COMMENT VOUS VOUDRIEZ MOURIR:
écrire ici.
SI LE PARADIS EXISTE, QU'AIMERIEZ-VOUS QUE SAINT PIERRE VOUS DISE A VOTRE MORT?:
écrire ici.

PSEUDO/PRENOM:
Marty pour le pseudo. Pour le prénom, on m'appelle loser des fois.
COMMENT TU NOUS AS CONNUS ?:
une pote m'a passé le lien du fofo. Je m'étais promis de pas craquer, mais comme j'suis faible, bah résultat je suis là (comment ça on s'en fout ?).
AVATAR:
Juno Temple (purée, j'ai écrit Juna en premier, HAHA *sors*)
COMMENTAIRES ?:
c'est impressionnant, je connais pas la moitié des avatars que les membres utilisent rire  (*se sent en fait carrément inculte*) Ah, et le forum, il est beau sa maman fall  
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Lula Preciado
Lula Preciado

REPRESENTATIVE SONG : The Wind by Cat Stevens
IN THE POCKET : des pièces de monnaies et quelques mouchoirs usés.
PSEUDO : Marty
CREDITS : riddle
DOLLARS : 5

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MessageSujet: Re: sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula)   sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula) EmptyDim 1 Sep - 17:45



chapter one : family.

« J’ai envie … de rien, non, franchement de rien. » « Tu es sûre ? Non parce c'est maintenant ou jamais, je te préviens ! » « Oui, oui, j’suis sûre. » Elle n’était pas compliquée Lula. Elle ne demandait pas la lune et encore moins les étoiles, elle savait qu’ils étaient inaccessibles pour elle.  Aujourd’hui, c’était samedi. C’était le jour où elle faisait les courses avec sa mère. Lula est proche de ses parents. Elle est fière d’eux. Elle aimerait que l’inverse soit réel. Jadis, elle avait un frère. Cela faisait maintenant sept ans qu’elle ne l’a plus revu.  Cela faisait sept ans que plus personne dans la famille Preciado ne l’avait vu. Il était parti. Simplement parti, du jour au lendemain, sans donner de raison, sans expliquer pourquoi. Au début, il appelait souvent Lula. Seulement Lula, sa petite sœur. Il voulait s’assurer qu’elle allait bien, qu’elle ne manquait de rien, qu’elle était en vie, tout simplement. Lula n’a jamais aimé ces appels. C’était comme si elle portait le départ de son frère sur ses frêles petites épaules. Au début, ses parents étaient tous deux tombés en dépression, ils n'avaient même plus la force de manger. Ils étaient désemparés. Leur fils était parti sans donner de nouvelle. Et Lula ? Comment se sentait-elle ? Personne ne s’en souciait, non. Parce que elle, elle était là, elle était présente, pas en vadrouille on ne sait où à se faire agresser par un vulgaire bandit. Et pourtant, s’il y en avait bien un qui savait se défendre, c’était bien son frère. C’était pas pour rien qu’il était parti. Mais personne ne savait pourquoi. Alors comme pour se faire pardonner, il appelait sa sœur, lui demandait des nouvelles. Mais il n’appelait pas leurs parents, ni même aucun autre membre de la famille. Et pourtant, la famille Preciado, c’était une grande assemblée qui s’aimait profondément. Mais rien ne fût, il n’appelait que Lula. Et elle en était fatiguée de devoir faire passer les messages, et elle en était épuisée d’être la messagère, elle en était las. Si bien qu’un jour, elle décida de ne plus répondre à ses appels. Elle refusait d’aller le voir malgré les nombreuses invitations de son frère aîné. Elle refusait, pas parce qu’elle ne l’aimait plus. Elle refusait parce qu’elle ne le connaissait plus.
Lula ne se sent pas aimé par sa propre famille. Aux yeux de ses parents, elle pense n’être qu’une bouche à nourrir inutile. Elle vit toujours à leurs crochets, n’osant pas les quitter face à l’atroce souffrance que leur a provoquée leur fils. Elle ne veut pas être responsable d’une nouvelle chute émotionnelle. Elle les a déjà déçus. Chez les Preciado, la nouvelle génération, celle issus des parents immigrés comme le père de Lula qui avait débarqué aux États-Unis âgé de dix-sept ans, ce sont tous tournés soit vers des études de droits, de commerce, d’informatique, ou dans le domaine de l’éducation. Des domaines qui ont de l’avenir. Qu’a choisi Lula ? Elle a choisi sa passion. Elle a choisi la littérature. On peut toujours aimer la littérature. Lula le défend corps et âme. On peut toujours aimer l’action d’ouvrir un livre et de se plonger dans l’odeur des pages, vieux ou neuf, oui, on le peut toujours dans ce monde où la modernité envahit chaque parcelle du quotidien. On le peut. La preuve par Lula. Ses parents n’ont rien dit. Ils l’ont laissé choisir sa voie. Ce n’était pas sur elle que tous les espoirs reposaient de toute manière. C’était sur son frère. Mais il était parti. Alors ses parents se sont soudainement retournés vers elle, s'intéressant soudainement à sa situation. Or, elle avait déjà fait son choix. Alors ils n’ont rien dit. Mais Lula sait, bien qu’elle se taise elle aussi. Elle sait ce qu’on dit sur son parcours. C’est son choix, un choix à risque, elle en a conscience, mais qui sait où elle sera dans cinq ans et avec qui … Qui sait, peut-être à l’autre bout du monde ? Peut-être en Patagonie à vivre avec l’homme de sa vie à ne se soucier de rien et à contempler les montagnes comme horizon ? Peut-être au Maroc, et pouvoir enfin marcher dans le sable fin du désert ! C’est un des grands drames de Lula. Elle paraît si pragmatique alors qu’en elle rêve de s’exprimer une enfant aux rêves pleins la tête.
Auparavant, elle s'entendait bien avec son grand frère. Enfants, ils jouaient ensemble, il prenait soin d'elle. Il a seulement quatre ans de plus qu'elle. C'était sa petite sœur chérie. A l'époque, il compensait un peu le rôle qu'aurait du avoir son père avec elle. Elle l'aimait tellement. Et il a abandonné tout le monde. Lula a conscience qu'elle ne sait pas tout, qu'encore aujourd'hui, on lui cache certaines choses, que certains cris virulent qui s'échappaient du salon n'étaient pas dû aux hasards. Mais elle feintait de ne pas y prêter d'importance. Elle aurait dû, mais il était trop tard pour regretter le passé, et c'était surtout inutile. Elle préfère oublier et renier cette époque. C'est plus facile ainsi.

_____________________

chapter two : (boy)friends.

« Puisque je te dis qu’il est écossais ! » « Mais arrête tes conneries, tu l’as déjà entendu parler ? Il est irlandais. » « Mais depuis quand tu sais faire la différence entre l’accent écossais et irlandais ? » « J’le sais c’est tout. J’me suis maté Trainspoitting au moins vingt fois. » Lula regarda son amie qui la fixa des yeux d’une manière imperturbable.  Après un reniflement  sonore, elle reprit son argument. « Trainspotting, ça raconte les déboires de jeunes et junkies dans la ville d’Édimbourg qui se situe en ÉCOSSE ! HAHA ! Vas-y dégage toi et ta sous-culture, tu sais que dalle … AIE-EUH » La jeune Lula venait de recevoir une tape amicale mais des plus douloureuse sur le crâne de la part de sa camarade de classe qui lui cria à l’oreille de ne pas lui parler sur ce ton. Lula l’aimait plus que tout. Elle n’avait que très peu d’amis, trop étrange pour les élèves lambda, trop extravagants pour les populaires. Les doigts d’une main étaient de trop pour les compter. Lula a toujours préféré être seule qu’entouré d’êtres humains de son âge qui l’utiliseraient seulement lors d’ennuis total. Alors elle avait décidé d’être sélective. Elle n’est pas froide envers les autres, c’est même tout le contraire. Lula, elle vous accueille les bras ouverts. Mais pour gagner sa confiance, il faut réussir à observer  de l’autre côté du miroir, et pas seulement la voir. Cependant, cela paye. Le peu d’ami qu’elle a aujourd’hui, ce sont des amis de longue date. Des amis avec qui elle peut parler de fourmis mangeurs d’hommes pendant des heures sans que cela paraisse bizarre. Des amis avec qui elle peut rester des heures sans bouger dans un banc public à parler d’un duo de papillon blanc tacheté de point noirs qui venaient de passer devant eux. Ce n’est qu’avec ses amis qu’elle dévoile son véritable elle. La Lula décomplexée, la Lula rieuse et souriante, la Lula joueuse, la Lula aventureuse. Lula est maintenant étudiante, et elle côtoie énormément de jeunes de son âges. Mais ce ne sont pas des amis. Ce sont certes pour certaines, de bons camarades de classes, mais ils ne seront jamais proches d’elle comme elle l’est avec ses vrais amis. Les discussions qu’elle a avec eux sont pour les autres puériles, sans intérêt majeurs, ne valent pas la peine. Ils ont bien raison. Et c’est pour ça que Lula aime autant ses amis.
Pour Lula, il n’y a pas de différence entre les filles et les garçons. L’un comme l’autre, ils peuvent se montrer très cons comme très intelligents. C’est comme tout, il faut avoir de la chance et tomber sur les bons. Lula n’avait jamais eu vraiment de problème pour se socialiser avec les gens de son âge. Pour ceux qui arrivent à l’approcher sans la joncher du regard en la perçant de bas en haut, on l’apprécie facilement. Parce qu’elle est vraie, parce qu’elle sourit, toujours, parce qu’elle ne se force pas à rire, un rien lui suffit. Parce que si vous la faîte chiez, elle vous le dira de toute manière. Lula a cette franchise agréable que porte en eux les brésiliennes au sang chaud et les étudiants irlandais complètement pétés dans les pubs. Lula elle est folle, mais ses amis le savent, sans ça, Lula n’existerait pas. Le monde est fou de toute manière. Pourquoi s'entêter à garder son esprit serein alors que tout part en vrille sur cette planète ? C'est une des raisons pour laquelle Lula avait décidé d'abandonner toute tentative de compréhension du genre humain. Elle se donnait à cœurs ouvert. Si on l'acceptait, tant mieux. Si on le repoussait, tant pis. Lula ne courrait pas après les gens. Elle préférait les observer et étudier.

Elle n’a pas souvent été amoureuse. Elle n’est pas sûre de l’avoir réellement été. Ce n’était pas des rendez-vous, non, pas vraiment. Pour elle à la base, et même pour eux, c’était des amis avant tout. Ils ont voulu aller plus loin. Toujours eux, jamais elle en premier. Les hommes auxquels elle avait eu le béguin étaient soit beaucoup trop grands pour elle, soit beaucoup trop cons. Ça vous étonne ? Elle ne fait qu’un mètre soixante pourtant. La plupart de ses histoires d’amour se terminait en fou rire et en questionnement existentiel comme « mais pourquoi on fait ça, on est pote à la base ? Arrête, c’est trop chelou, j’te préfère en tant qu’ami » C’est cliché, mais ça marchait. Encore aujourd’hui elle garde un très bon contact avec ses ex. Parce que Lula, on ne peut que l’aimer. C'est faux bien sûr, on ne peut pas plaire à tout le monde. Mais ô, news flash ! Lula s'en contre fiche.

Cette après-midi là, Lula avait perdu le débat. Son amie aussi d’ailleurs. Il s’avérait que Colin Firth est tout ce qu’il y avait de plus anglais.

____________________

chapter three : me, myself and I.

Une fine lumière transperça la chambre de Lula et vint se poser sur son front. Une légère pellicule de chaleur en naquit, faisant réveiller en douceur la jeune Preciado. C’était une journée où elle ne voulait pas se lever. On dit souvent que dans la vie, pour être motivé, fallait trouver ce pourquoi tu te levais le matin. Lula n’avait pas de raison particulière en ce dimanche matin. Se lever ?! Pour quoi faire, je vous le demande ? Se lever et se rendre compte une nouvelle fois son inutilité au sein de sa famille ? Se lever pour s’apercevoir qu’elle ne fera rien de productif de toute la journée une fois le soleil couché ? Se lever pour de toute manière se rendormir à l’endroit même où elle se trouve en ce moment ? Non, si c’était pour toute ses raisons, mieux valait rester au lit.
L’esprit de Lula est sombre. Son antre est des plus dangereux. Personne ne pourrait y survire plus d’une nuit. Et pourtant, cela fait vingt-et-un ans que Lula y parvient. Comment ? Elle fait semblant, elle fait l’hypocrite en souriant à tout le monde alors qu’elle ne rêve que de hurler et de fuir. Mais qui ne rêve pas de s’enfuir ? Son frère lui, l’a fait. S’enfuir pour échapper à ses problèmes et tout recommencer, tout le monde en rêve. Mais personne ne bouge. Par lâcheté ? Par peur ? Chacun a ses raisons. Lula ne sait pas le sien. Elle rêve de bouger mais a peur de tout chambouler. Elle rêve d’évasion mais bien malgré elle, cela lui donne des frissons. Son quotidien lui permet de garder les pieds sur terre, c’est également à force de vivre ce quotidien monotone qu’elle devient de plus en plus terre à terre. Où était passée la petite Lula, qui jouait à être une aventurière avec son frère ? Où était-elle passé, la jeune fille qui rêvait d’apprendre le plus de langue possible et faire le tour du monde ? Elle est loin, très loin dans le subconscient de la jeune femme. Cette petite fille n’a pas disparu, elle se cache. Va-t-elle disparaître ? Lula en est terrifiée. Elle ne veut pas, alors elle s’accroche au peu de rêves qui lui restent.
C’est une jeune fille qui pense trop. Qui pense trop lorsqu’elle est seule. Car une fois débarrassé de toute présence humaine, son esprit s’engouffre dans un ravin infini, et ce, jusqu’à ce qu’une rencontre, n’importe laquelle même anodine, lui en sorte. Seule, elle se perd.  Lula se conforte sans arrêt dans l’idée qu’elle n’a besoin de personne. C’est faux. Mais elle ne l’admettra pas, trop de fierté sans doute. Elle dit que ne veut déranger personne lorsqu’elle a besoin d’elle. La vérité est qu’elle a peur qu’on lui dise non, alors elle prend les devants : elle dit non en premier. Elle n’est pas méchante, elle assure seulement ses arrières.
Emmitouflé dans sa couverture, Lula respirait à peine sous cette chaleur, mais c’était mieux que de sortir. Lula n’aimait pas se plaindre. Elle s’était toujours estimée chanceuse : avoir un toit sous lequel dormir et de la nourriture pour ne pas crever de faim. Plus elle grandit, plus Lula trouve qu’elle est entouré d’individus se plaignant trop, pour des besoins futiles dont on se serait bien passé il y a à peine une vingtaine d’années. Autour d’elle, dans la rue, à l’université, partout où elle semble poser ses pieds, les gens se plaignent. Elle est si bien, en position fœtale dans son lit. Et pourtant, elle aimerait tant trouver la personne qui la fera voyager dans les pays du monde entier ! Mais pour l’instant, c’était comme si elle était coincée entre ses devoirs familiaux et le schéma de la société actuelle qui semble lui avoir tracé à l’avance son avenir : finis tes études, cherche un travail, sois au chômage, vis sous un pont, crève dans ta propre décrépitude.
Elle a peur mais elle sourit. Pourquoi tant d'hypocrisie ? Ça se résume en peu de mots : le manque de confiance en soi. Tout le monde la connaît, cette sensation. Ce putain de sentiment qui te donnes l'impression sans arrêt que quoique tu fasses, t'es que dalle, juste un vautour parmi les autres qui pour survivre doit se battre pour choper un bout de viande. Elle essaye Lula, elle travaille dur pour s'en sortir, elle sait que c'est possible. La seule difficulté, c'est qu'il n'y a personne pour le lui rappeler. Mais elle n'oublie pas que c'est possible. Car une seule chose ne prendra jamais possession d’elle : le désespoir. Elle a peur, mais elle ose croire à ce désir puéril et fantasque qu’un jour, elle se sentira bien.


Dernière édition par Lula Preciado le Lun 2 Sep - 0:20, édité 5 fois
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Jimmy Valhallens
Jimmy Valhallens

REPRESENTATIVE SONG : open your eyes, snow patrol.
IN THE POCKET : briquet, cigarettes, lunettes de soleil, porte-feuilles.
PSEUDO : KIDD/Faustine.
CREDITS : kidd, daydream nation.
DOLLARS : 251

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MessageSujet: Re: sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula)   sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula) EmptyDim 1 Sep - 19:40

elle est vraiment jolie juno, quand même. sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula) 259539134
bienvenue parmi nous, n'hésite pas au besoin. sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula) 8443859
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https://neversleep.1fr1.net

Lula Preciado
Lula Preciado

REPRESENTATIVE SONG : The Wind by Cat Stevens
IN THE POCKET : des pièces de monnaies et quelques mouchoirs usés.
PSEUDO : Marty
CREDITS : riddle
DOLLARS : 5

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MessageSujet: Re: sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula)   sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula) EmptyDim 1 Sep - 22:33

N'est-ce pas qu'elle est toute mimi cute 
Et merci beaucoup sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula) 2073466463 
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Hallie Reeve
Hallie Reeve

REPRESENTATIVE SONG : get lucky
IN THE POCKET : un briquet, un paquet de cigarettes bien entamé, un billet de cinq dollars
PSEUDO : BUCKSHOT/Juliette
CREDITS : KIDD
DOLLARS : 130

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MessageSujet: Re: sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula)   sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula) EmptyMar 3 Sep - 8:59

juno est un choix génial, elle dégage tellement un truc fall 
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Rose Solares
Rose Solares

REPRESENTATIVE SONG : SHE'S A RAINBOW - ROLLING STONES.
IN THE POCKET : UN CRAYON.
PSEUDO : MALIBLUE, SANDY.
CREDITS : KIDD.
DOLLARS : 106

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MessageSujet: Re: sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula)   sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula) EmptyMar 3 Sep - 10:14

Lula + le titre. bright eyes 
Bienvenue. sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula) 8443859 
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Manolo Casanuava
Manolo Casanuava

REPRESENTATIVE SONG : uc.
IN THE POCKET : une photographie de sa famille, une clope, un briquet, quelques pièces jaunes.
PSEUDO : pauline.
CREDITS : faustine ♥ (avatar)
DOLLARS : 59

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MessageSujet: Re: sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula)   sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula) EmptyMar 3 Sep - 11:13

Oh oui Juno est géniale. T 
Et j'aime beaucoup tes anecdotes, bienvenue. bright eyes 
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Hallie Reeve
Hallie Reeve

REPRESENTATIVE SONG : get lucky
IN THE POCKET : un briquet, un paquet de cigarettes bien entamé, un billet de cinq dollars
PSEUDO : BUCKSHOT/Juliette
CREDITS : KIDD
DOLLARS : 130

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MessageSujet: Re: sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula)   sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula) EmptyLun 16 Sep - 16:11

des nouvelles ? cara 
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MessageSujet: Re: sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula)   sur mon tricycle en roues arrières moi j'voudrais aller voir la mer (lula) Empty

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