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 #VIEILLE CANAILLE.

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Lazare Jones
Lazare Jones

REPRESENTATIVE SONG : ORCA – WINTERSLEEP.
IN THE POCKET : TON 06. UN BILLET DE CENT. DE LA COKE EN SACHET. UNE CAPOTE. UN CANIF.
PSEUDO : MORIARTY.
CREDITS : MORIARTY & TUMBLR.
DOLLARS : 55

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MessageSujet: #VIEILLE CANAILLE.   #VIEILLE CANAILLE. EmptyMer 28 Aoû - 2:23

LAZARE JONES

« Si j'ai quoi ? Affirmatif. Et quoi d'autre ? No comment. Si je bande ? Affirmatif. Pour qui ça ? No comment. Pour des putes ? Affirmatif. Et qui d'autre ? No comment. Brunes, blondes ? Affirmatif. Et rouquines. Ooh ooh ooh. » Gainsbourg.

SURNOM(s):
lazy. jo. patron.
ÂGE:
trente-six piges.
DATE ET LIEU DE NAISSANCE:
1977, bronx, USA.
ORIGINES ET NATIONALITÉ:
parents immigrés : irlandais & pondu dans l’état de N.Y : américain.
PROFESSION:
proxénète.
STATUT CIVIL:
sans jupons fixes.
ORIENTATION SEXUELLE:
tout c'qui rapporte.
CROYANCE(S):
la déchéance humaine.
CASIER JUDICIAIRE:
attentat à la pudeur. vol à main armée (vingt mois de taule). proxénétisme. vandalisme. association de malfaiteurs.
⟶ le tout blanchi ou amorti par la mafia irlandaise.
BRANLEUR en tous points. Jamais trop en faire, nonchalance dans l'âme. Le regard disloqué – par la drogue, l'alcool, un bien joli cul qui passe par là, qu'importe. Blase atypique des mots, du cœur et de l’existence. "Lazy" – flemmard – ça lui colle aux basques comme un mollard sirupeux. Il te flanque son poing dans la tronche si t'ose lui sortir ces quatre lettres comme on hèle un taxi. Et si t'es baraqué, que t'as un flingue et que tes potes te servent de cortège ; c'est pas grave. Vas-y. Surnomme-le ducon, ça fera aussi l'affaire. Entre copains on peut bien se marrer. La diplomatie c'est fendard pas vrai ? Surtout quand ça permet de rester en vie.  
LÂCHE c'est pas franchement qu'il tienne tant que ça à son existence, mais c'est tout ce qu'il a. Alors il a appris à courber l'échine, à cracher sa molaire droite et sourire derrière un coquard. Fermer sa gueule et ravaler sa bile. Il n'y a que comme ça qu'on survit sur sa planète criminelle. Il est le premier à filer, se casser, prendre la poudre d'escampette, ses jambes à son cou, et même qu'il laisserait mère, père, sœur, femme ou enfant derrière, c'est du pareil au même. Son courage a un prix et il fait pas de crédit.
NERVEUX il a des trucs à se reprocher. Forcément. Ça lui troue l'œsophage et ça sort en des cris. Il éructe sa merde lexicale, surtout quand il est défoncé, bourré. On comprend rarement sa rage. On le dit lunatique, colérique et puis fort amoché. C'est peut-être son passé, sa conscience, ses démons ou ses fantômes. C'est peut-être juste son foutu caractère. Il aime bien gueuler sur ses filles, c'est certain. Quelle qu'en soit la raison – et même s'il n'y en a pas. Ça lui donne l'air important, intimidant, respectable. C'est des mensonges. Des putains de mensonges ; il trompe tout le monde sauf lui.
CONNARD il baise ; il rappelle pas. Il promet ; il trahit. Castagne sur plus faible ; hypocrite face à plus fort. Il finit de la bouffe ; il remet le paquet vide dans le placard. Il fume ; surtout là où c'est interdit. Tu lui sers à rien ; tu dégages. Obstiné ; mauvais perdant. Pas de veuve ni d'orphelin ; il croit en la sélection naturelle, si t'as crevé, c'est que c'était écrit. Des amis, beaucoup d'amis ; que de l’intérêt.
ET POURTANT SI HUMAIN il sait s'attacher. Il ne le montre juste pas. C'est dangereux, trop dangereux. Ça fait mal et ça fait con. Il a souvent peur. Il chiale parfois. Il est nostalgique. Il sourit de bonheur, de plaisir, de sérénité. Il est protecteur ; envers ses filles. Paradoxe de Barbe-Bleue : personne les amoche sauf moi. Il aime les trucs simples, les moments calmes, surtout ceux avant la tempête. Il aimerait bien se caser, devenir respectable, avoir un job avec une place de parking, se marier, avoir des gosses et un berger allemand. C'est un concept qui ne dure pas longtemps dans les entrailles de ses désirs, mais rien que de l'imaginer, c'est un progrès pour l'humanité.
Finalement y'a d'l'espoir. Lazare Jones n'est pas une cause perdue.
Il a juste paumé son étendard dans la bataille.  

PSEUDO:
MORIARTY.
COMMENT TU NOUS AS CONNUS ?:
PUB SUR BAZZART. JE TRAINASSAIS NOTAMMENT SUR SWS.
AVATAR:
FASSBENDER.
COMMENTAIRES ?:
ME GUSTA.


Dernière édition par Lazare Jones le Mer 28 Aoû - 2:38, édité 5 fois
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Lazare Jones
Lazare Jones

REPRESENTATIVE SONG : ORCA – WINTERSLEEP.
IN THE POCKET : TON 06. UN BILLET DE CENT. DE LA COKE EN SACHET. UNE CAPOTE. UN CANIF.
PSEUDO : MORIARTY.
CREDITS : MORIARTY & TUMBLR.
DOLLARS : 55

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MessageSujet: Re: #VIEILLE CANAILLE.   #VIEILLE CANAILLE. EmptyMer 28 Aoû - 2:24



#VIEILLE CANAILLE. EW1CY
J’arpente le canyon urbain. Désenchanté. Un cow-boy des temps modernes, sans monture ni honneur. Mes semelles raclent ce qui sert de route. J’ai l’impression de porter une carcasse d’âne sur mes épaules. J’aligne ma cadence avec lourdeur. Brusquerie. J’ai sûrement les pupilles dilatées, les narines qui frétillent et la sueur aux tempes. J’aimerais bien être défoncé. Mais je suis juste en colère. Une aliénante et compulsive fureur étreint mon crâne, mes artères, la plus infime parcelle de mon corps. La brume nocturne trempe mon jean au fil de ma progression et sous ma veste vibre le portable excentrique. Ça fait bien une demi-heure qu’on essaie de me joindre. Une demi-heure que mes côtes souffrent de cette épilepsie incurable qui s’agite à chaque appel. Je n’arrive pas à desserrer la mâchoire. Les poings. La violence qui s’excite en moi comme un chien de combat enfermé derrière les barreaux. A la lueur d’un belvédère, je la vois. Dix mètres au devant, une caisse de flics, phares éteints, moteur à l’arrêt. J’accélère, et une fois à la hauteur du conducteur, la vitre s’abaisse sans que je n’aie à indiquer ma présence.
« Bande de sacs à merde.
— Nous aussi on est ravis de te r’voir Jones. »
Larry. 32 ans. Agent de police. Marié, deux chiards, un crédit sur quarante ans pour une maison en banlieue. Il aime aussi les blondes. Celles qui sortent à peine du berceau et qui l’appellent papa. Je sais tout de lui, jusqu’au nombre de ses poils de cul. Il ose quand même me lancer son sourire de chacal, un gobelet de café dans la main. Je sens comme des pulsions ravageuses s’infiltrer dans mes veines. Mes paumes se plaquent sur le bord de la portière. Je me penche, histoire de planter mes rétines droit dans les deux billes vides de Larry.
« On avait un accord.
— Je sais Jones, je sais. Mais y’a des choses contre lesquelles j’peux pas lutter. Tu connais les fouilles-merde de la NYPD, ils débarquent sans prévenir dans les commissariats et t’as plus qu’à leur baiser le gland si tu veux pas te prendre un blâme. Alors tes petites affaires, franchement, elles passent au second plan.
— Mes petites affaires … ? Putain, tu te fous de ma gueule.
— Hey tu baisses d’un ton Lazy ! »
Je me courbe un peu plus. Aux côtés de Larry, une tête de pré-pubère attardé en uniforme qui fronce encore ses sourcils broussailleux.
« Bordel mais c’est qui ce petit con ?
— C’est rien, c’est un nouveau. Ferme-la Walder on t’as pas sonné. »
Je crois que si j’avais un flingue entre les mains, là, tout de suite, je repeindrais le tableau de bord avec la cervelle de cette fiotte. Mais j’oublie vite l’affront et en revient à Larry.
« Ils ont chopés sept filles. SEPT PUTAIN DE MERDE.
— Gueule pas comme ça Jones ! Je sais très bien combien ils en ont bouclées !
— T’as plutôt intérêt à savoir le nombre de doigts que tu vas te sortir du fion Larry. J’me suis mouillé jusqu’au cou avec les infos que je te file. Ça vous a bien servit jusqu’à présent. Si j’me souviens bien, c’est grâce à moi que vous avez eus les frères McHeans et le vieux Fitzgerald. Mais c’est à double-sens. Si elles sont pas libérées jusqu’à d’ici demain 17h je passe ta putain de carrière au mixeur et je la donne à bouffer à ces messieurs de la NYPD.
— … déconne pas Lazare. Je t’ai dit que c’était en dehors de mes habilités !
— Et dis-moi ta femme. Je lui envoie comment tes photos de baise ? Par mail ou par la poste ?
— Putain ! Si je plonge, tu plonges aussi Jones ! J’ai autant de merdes à balancer sur ton compte ! »
Enragé. J’ai le sang qui boue. Mais je prends le temps de me pencher un peu plus, de me rapprocher de son haleine méphitique, de renifler sa peur.
« L’avantage Larry, c’est qu’un cafard comme moi sait où se planquer et quels genre d’amis fréquenter pour te trouer la peau gratuitement. »
Un silence brutal assomme notre huis-clos. Le petit Walder ne bronche pas un mot. Je décèle une forme de terreur mêlée à de l’outrageuse fierté mal placée. Il n’arrive pas très bien à comprendre ce qui se passe et les enjeux exposés, mais il sait que je suis le méchant, et son pote Larry, le gentil. Sa main se rapproche un peu trop de son holster à mon goût. Il est nerveux. Imprévisible. Je le guigne et patiente dans mon silence de plomb.
« Okay, crache finalement Larry, avant que Walder n’en arrive à l’irréparable. Tout le monde paraît se détendre. Un peu. Juste assez. J’vais faire mon possible.
— Ton possible, ça m’intéresse pas. Tu vas le faire, point barre. Au nom de notre fantastique amitié, Larry.
— Enfoiré d’mes deux, il démarre et commence à s’en aller. Les pneus crissent doucement et le gyrophare muet déforme les traits de ma figure comme le masque d’une comédie dantesque.
— C’est ça. Et tu passeras le bonjour à ta sœur. »
Je crâne. Je nargue. Je souris à mon tour, supérieur et la bagnole disparaît en trombes dans le voile des ténèbres.  
Mon rictus s’éboule.
L’inquiétude, la crainte et le stress venant remplacer mon mirage. Je plaque une paume contre mon visage et souffle ma pression nerveuse.
Contre mon flanc, le portable continue de vibrer.



– – – – –


#VIEILLE CANAILLE. 85DOx

    DANS UN FUTUR PROCHE …


J’aurais dû changer le sommier. J’aurais vraiment dû. Les ressorts font un boucan à en pisser de sang les oreilles. A chaque fois que je la culbute, que mes reins vont et viennent avec nonchalance, j’entends une armée de casseroles grincer sous mes genoux. La coke décuple mon ouïe et transgresse le réel ; je vous jure, c’est vraiment insupportable. J’en arrive à vouloir bâcler le tout avec une frénésie de cadre en retard. Ça n’arrange pas franchement le vacarme métallique, c’est même pire, et dans un ultime soubresaut vers la délivrance je m’exhale en elle. Un râle gronde dans ma gorge, aussi jouissif que reconnaissant. Mes tympans sifflent mais nos ébats de clébards en chaleur prennent un terme lénifiant. Je me retire avec lenteur, comme si Beth était une sculpture en sucre-glace, la crème anglaise en option. Je la pousse et elle s’étale mollement sur les draps froissés, submergés par un nombre incalculable de saloperies à fumer, à sniffer, à se foutre dans les veines jusqu’à côtoyer Dieu et ses putains d’angelots imberbes. Moi je me cantonne à la cocaïne. Je fais quelques encarts – j’y suis bien obligé – mais je préfère garder un minimum de maîtrise. Le reste, ce ne sont que des outils. Les glaces de ma boutique. Les bonbons dans mon panier. Et Beth, bon dieu Beth, elle s’enfourne autant de merde dans le corps que ce que ses poumons avalent en oxygène. J’entends des toux maladroites et un gémissement. Ça fait environs dix minutes qu’elle a quitté la stratosphère mais ça ne m’a pas empêché de continuer mon affaire comme un brave garçon. J’entraperçois déjà le filet de mon pourboire couler de ses fesses rondes et fermes jusqu’à ses cuisses et un sourire railleur s’étiole sur mes lippes. Je me penche sur elle, lui embrasse sa tignasse sombre et flatte son dos comme on félicite un caniche de compétition. Elle marmonne quelque chose, je lui intime de se taire et elle replonge dans son sommeil astronomique. Mon regard fatigué tombe sur le réveil digital de la commode qui m’indique précisément quatre heures du matin. C’est sûrement trop tard pour commander un autre sommier. Fait chier. J’enfile mon caleçon, mon jean et avant que je n’aie pu boucler ma ceinture, j’entends une mélodie scinder le silence. Des notes lointaines, comme noyées sous un océan de pétrole, et pourtant si proches. Je mets un certain temps à reconnaître la sonnerie de mon téléphone. Je fouille, je brise une pipe à méth dans mon combat héroïque et injure Beth au passage – de manière totalement rhétorique. Je finis par trouver mon cellulaire et décroche en gueulant comme un hystérique à l’enfoiré qui ose me déranger.
« J’suis désolé Jo’ ! Pardon ! J’avais pas l’choix, j’te jure ! C’est vraiment urgent et j’t’ai pas trouvé au club !
— Accouche putain.
— C’est Jazz, il est courant ! Il est au courant pour tout ! Je sais pas qui lui a balancé, c’est pas moi, tu m’crois pas vrai ? Je parie que c’est cette pute de Cassy, je t’avais dit qu’elle était louche, j’te l’avais dit bordel !
— Calme-toi. Hack, j’ai besoin que tu te concentres. Vraiment. De quoi Jazz est au courant exactement ? Quand est-ce qu’il l’a su ?
— Il est à Brooklyn ! Il est spécialement venu pour toi, il te cherche déjà dans toutes nos rues et l’un de ses gars a été vu au Palace, il a dû causer à nos filles ! Mais putain Jo’, il sait tout ! On a retrouvé Larry Doghan avec la tête tranchée ! Ils ont foutus sa caboche sur la télé de son salon bordel de merde ! Hack est hystérique. Il chiale, il renifle, il s’égosille jusqu’à en faire grésiller le son. Et moi je suis mutique. Paralysé. Je regarde le corps de Beth et je pense au sommier. Mon esprit s’anarchise, ça se bouscule et ça s’éclate contre les parois de mon crâne. Je n’arrive pas à faire la différence entre toutes les informations. Ce qui est important. Ce qui alarmant. Ce qui est totalement et absolument futile et dérisoire.
— Okay.
— Okay ? Comment ça okay ? Ca veut dire quoi ? Qu’est-ce que tu vas faire Lazare ?! Il faut que tu te tires ! Vas aux entrepôts le plus vite possible !
— Les filles vont bien ?
— Qu … ? Oui. Oui elles vont bien, patron. J’ai envoyé Lars et Ben s’occuper d’elles.
— J’te l’ai jamais dit. Mais putain, c’que j’adore quand tu m’appelles patron.
— Fait chier, t’es complétement défoncé ! »
J’ose pas vraiment lui avouer qu’avec ou sans coke, ça reviendrait au même. Hack est ce qui pourrait le plus se rapprocher d’un meilleur ami. Vingt ans de vie quasi commune. On a fait les quatre-cent coups. Je sais c’est kitch. J’vous emmerde, j’suis complétement défoncé.
Hack a bien raison. Il a toujours raison.
— T’es un bon gars tu sais. T’es vraiment un bon gars, Hack. Allez, à plus.
— Jo’ non att … »
Je raccroche.
Je sens la paranoïa monter en moi. Les effluves de l’adrénaline corrompre mes synapses nerveuses. Mon cœur commence à s’emballer et mes mains tremblent. La coke reprend son dû. Après le choc vient la bourrasque. Mes muscles se contractent et ma respiration devient furibonde. Je me mets à arpenter le loft. En transe délirante de terreur. J’enfile une chemise, mon blouson, j’attrape mon Beretta, le colle contre mes reins et je termine par attraper les clés de ma Harley.  

Une bonne nuit de baise. Une déclaration de merde à mon meilleur pote. Sincèrement, cette soirée aurait pu être parfaite avec une chevauchée en bécane dans les rues de Brooklyn. J’aurais vraiment pu mourir heureux.

« Jaaaaaazzz … ! Je déforme son nom comme la mélodie d’une corne de brume pourrait le faire. Il n’est pas très loin. J’ai du mal à évaluer la distance, entre la noirceur de la rue et la dilatation de mes pupilles. Deux mètres ? Plus ? Huit ? J’en sais foutre rien. Il a l’air de se rapprocher. Vers moi, c’est certain. Il a comme un sourire écorché sur sa tronche qui lui donne un air de psychopathe. Je pense subitement à Larry et sa tête en kit. La nausée me choppe à la volée et je manque dégueuler sur le bord du trottoir. J’me fais violence. J’aurais jamais le temps d’atteindre mon Harley. Jazz et ses chimpanzés de cousins se sont bien trop tôt mis en travers de mon chemin. Alors je m’arrête. Je fais comme si je les attendais pour qu’on aille se boire un verre. Tous ensembles. En famille.
— T’allais faire un tour Jones ?
— Une ballade sous les étoiles. Rien de mieux pour se sentir exister. »
Je souris. Enfin j’essaie. C’est plutôt cool ce genre de scènes dans les films, où chacun pète plus haut que l’autre, même si l’un des deux sait pertinemment qu’il va crever. Ça se vanne à tour de bras et nos dernières paroles terminent dans les anales des citations bibliques de la cinématographie. Moi, mes mots, je les sens déjà glisser dans la bouche d’égouts à mes pieds. Et quand Jazz se met face à moi, dans son complet rouge de truand de la haute bariolé de chaines et bagues en or massif, je trouve rien d’autre à faire que de déglutir. Des dizaines de têtes-de-Larry tournoient autour de nous, ensanglantées et dévertébrées. Dans mon dos, je sens le Beretta bruler ma peau comme un appel sanglant à la rébellion. Mais je n’fais rien.
— Ca fait un bail que j’suis pas venu dans les parages. Tu m’ferais faire une visite sous les étoiles Jones ?
— Ecoute Jazz. Je sais pas c’qu’on t’as raconté, mais tu me connais. Je vendrais jamais la Famille, toi et moi, on a le même sang qui coule dans nos veines, pas vrai ?
— J’ai autant d’ton sang dans le mien que j’ai d’or dans mes couilles, Jones.
— Tu veux quoi ? Du fric ? J’en ai. Je vous file 40% de plus que d’habitude et on oublie cette embrouille okay ? »
Je sens la poigne de Jazz m’enserrer le col et deux autres gars passer derrière moi pour me maîtriser au niveau des bras et épaules.
« Je crois que t’as pas très bien compris Jones. J’suis pas venu pour négocier. J’suis venu pour régler un problème. Un putain d’enflure de merde de problème. »
J’articule un mot et il en profite pour me caler le canon de son flingue dans la bouche. C’est à ce moment précis que je réalise vraiment.
J’suis foutu.
Et comme si ça ne suffisait pas, j’me mets à chialer comme un môme. La trouille au ventre. La peur de casser sa pipe. Surtout comme ça. Surtout ici. Surtout avec eux. Aucun être sensé ne resterait stoïque en sentant le métal froid d’une arme glisser sur sa langue.
Et puis Jazz se met à éclater de rire.
Il retire son flingue et se lance dans une minute complète d’humiliation à laquelle je ne porte aucune attention. Ses lèvres se tordent, il gesticule et ricane à nouveau, mais le seul truc sur lequel je reste concentré, c’est son arme. Et je fais bien. A la fin de sa tirade, il m’assène un coup de crosse au nez qui m’arrache un grognement rauque. Au moins, je l’aie vue venir celle-là.
Je reste sonné un moment. J’ai l’impression de sentir mon cartilage s’enfoncer dans ma boîte crânienne. Les jets d’hémoglobine qui s’échappent à foison m’aveuglent littéralement. Je plaque une main et je m’écroule. Plus personne ne me retient, et j’entends confusément Jazz cracher un dernier truc.
« La prochaine fois que j’entends parler de toi, j’éparpille ton corps dans les quatre coins de cette ville de merde. Tu pourras regarder tes putains d’étoiles sous tous les angles comme ça. »

Je compte jusqu’à dix.
A dix, je rouvre les yeux.
Je ne sais pas combien de temps je suis resté échoué sur le macadam mais je me persuade que ça n’fait que dix secondes. Je me courbe et me cambre, me hisse et me redresse. Je suis seul dans la rue et j’ai du sang coagulé partout sur mes fringues et mes mains. Mais je suis en vie.
« Lazy ? »
Je reconnais cette voix. Pâteuse et étonnement grave, mais je la reconnais. Mes épaules se détournent.
« Beth ? Mais qu’est-ce que tu fous là ? Remonte te coucher.
— T’as dit que tu m’abandonnerai jamais Lazy …
— Mais qu’est-ce que tu racontes, j’suis juste dans la rue bordel.
— T’AS DIT QUE TU M’ABANDONNERAI JAMAIS !!
— Mais ferme-la putain ! Tu délires complétement, ça suffit, on rentre. »

Voilà.
Et c’est à ce moment précis – vers quatre-heures et je ne sais combien de minutes du matin – que je suis mort.
Une déflagration et une lumière vive m’ont d’abord déboussolés. Et puis une violente douleur au niveau de l’estomac. Cette petite conne de Beth Daniels m’a tiré dessus et s’est ensuite donnée la mort. Complétement à poil, et complétement dingue. Un mauvais retour de méth, certainement.
Ouais … certainement.
Il n’empêche que j’ai agonisé comme un pauvre con près de son corps déjà froid. Elle s’est pas ratée, elle au moins. Un trou de la taille d’un raisin en plein milieu de la tempe droite, et un orifice de la taille d’un gant de boxe de l’autre côté. J’ai tenté de reprendre mon Beretta d’entre ses petites menottes délicates. Sans succès. Au contraire, je me suis tellement épuisé à gesticuler dans mon sang, que je n’ai eu la force de faire qu’une seule et dernière chose.

J’ai regardé mes putains d’étoiles.




Dernière édition par Lazare Jones le Mer 11 Sep - 1:15, édité 2 fois
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Aloysius Haight
Aloysius Haight

REPRESENTATIVE SONG : the verve, bittersweet symphony
IN THE POCKET : gitanes
PSEUDO : vesperalis/laïla
CREDITS : @aeroplane/tumblr
DOLLARS : 65

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MessageSujet: Re: #VIEILLE CANAILLE.   #VIEILLE CANAILLE. EmptyMer 28 Aoû - 5:45

MICHAAAAAAAAA(...)EL fall *mode groupie off*
putain, ton perso est #VIEILLE CANAILLE. 1214360945 
bienvenue bave 
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Invité


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MessageSujet: Re: #VIEILLE CANAILLE.   #VIEILLE CANAILLE. EmptyMer 28 Aoû - 6:26

oh putain fassy god bright eyes  i love ya toi #VIEILLE CANAILLE. 3070609638 
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Joy Diakhoumba
Joy Diakhoumba

REPRESENTATIVE SONG : imagine dragons - demons
IN THE POCKET : photo d'elle et de sa mère, vieux phone pourrav, chocolat fondu, tickets de caisse pour sa combine, chewing-gums & clopes, deux capotes pour meuf et mec que quelqu'un a caché dans ses poches.
PSEUDO : TYTL (TOO YOUNG TOO LIVE.)
CREDITS : wild heart.
DOLLARS : 12

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MessageSujet: Re: #VIEILLE CANAILLE.   #VIEILLE CANAILLE. EmptyMer 28 Aoû - 8:11

j'trouve que le perso que tu dépeins va très bien à michael #VIEILLE CANAILLE. 259539134 et puis je plussoie le vdd de mvdd, ton perso déboîte ha bienvenue ici sinon et courage pour la fin de ta fiche #VIEILLE CANAILLE. 8443859 
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Invité


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MessageSujet: Re: #VIEILLE CANAILLE.   #VIEILLE CANAILLE. EmptyMer 28 Aoû - 9:17

on a compris le vice des citations de gainsbourg. ma fiche aussi. he 
je serai contente quand tu seras morte vieille canaille.
bienvenue bright eyes 
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Jimmy Valhallens
Jimmy Valhallens

REPRESENTATIVE SONG : open your eyes, snow patrol.
IN THE POCKET : briquet, cigarettes, lunettes de soleil, porte-feuilles.
PSEUDO : KIDD/Faustine.
CREDITS : kidd, daydream nation.
DOLLARS : 251

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MessageSujet: Re: #VIEILLE CANAILLE.   #VIEILLE CANAILLE. EmptyMer 28 Aoû - 13:11

oh purée, le perso. #VIEILLE CANAILLE. 1836969674
tu nous fais donc le phineas evolution ? he ça fait plaisir de voir des anciens de sws venir ici, vraiment. #VIEILLE CANAILLE. 259539134
puis en plus, dans quelques jours, un personnage qui va te rappeler quelqu'un va arriver. #VIEILLE CANAILLE. 1249703765
en tous cas, très très bienvenue à toi dans ta nouvelle maison, et si besoin n'hésite pas. #VIEILLE CANAILLE. 2603668618
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https://neversleep.1fr1.net

Keziah Cliffer
Keziah Cliffer

REPRESENTATIVE SONG : Lose Yourself Eminem
IN THE POCKET : Ticket de métro usagé / Préservatifs / Ipod + écouteurs / Porte feuille / Cigarettes / Briquet
PSEUDO : Mam
CREDITS : Accare
DOLLARS : 19

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MessageSujet: Re: #VIEILLE CANAILLE.   #VIEILLE CANAILLE. EmptyMer 28 Aoû - 15:19

Avatar + pseudo + citation + perso = Je dis oui ! woop ha  Ca déchire ! god 

Bienvenue ici donc. #VIEILLE CANAILLE. 259539134 
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Lieve Winrick
Lieve Winrick

REPRESENTATIVE SONG : the wolves - bon iver
IN THE POCKET : clopes, allumettes, cash, bonbons au caramel, poing américain ("au cas où")
PSEUDO : CONSPIRACY/Caroline
CREDITS : SHEERAN (avatar)
DOLLARS : 49

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MessageSujet: Re: #VIEILLE CANAILLE.   #VIEILLE CANAILLE. EmptyMer 28 Aoû - 15:24

phineas ? je le connais lui tears 
bienvenue parmi nous, le personnage envoie pour ce que j'en ai vu ha 
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Hallie Reeve
Hallie Reeve

REPRESENTATIVE SONG : get lucky
IN THE POCKET : un briquet, un paquet de cigarettes bien entamé, un billet de cinq dollars
PSEUDO : BUCKSHOT/Juliette
CREDITS : KIDD
DOLLARS : 130

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MessageSujet: Re: #VIEILLE CANAILLE.   #VIEILLE CANAILLE. EmptyMer 28 Aoû - 15:27

j'aime énormément ce que tu as déjà écrit, le personnage, ta façon d'écrire, et puis en plus ça me fait penser à full of crap, que j'aimais tellement bright eyes 
bienvenue sur bb, j'ai hâte de lire la suite #VIEILLE CANAILLE. 2603668618 
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Lazare Jones
Lazare Jones

REPRESENTATIVE SONG : ORCA – WINTERSLEEP.
IN THE POCKET : TON 06. UN BILLET DE CENT. DE LA COKE EN SACHET. UNE CAPOTE. UN CANIF.
PSEUDO : MORIARTY.
CREDITS : MORIARTY & TUMBLR.
DOLLARS : 55

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MessageSujet: Re: #VIEILLE CANAILLE.   #VIEILLE CANAILLE. EmptyMer 28 Aoû - 22:35

Aloysius ; Zaki (he) ; Joy ; Keziah : merci beaucoup, vous êtes adorables. ♥️

Derek : pour une fois ouais, j'ai pris sieur Gainsbourg. Entre Vieille Canaille et No Comment, j'ai eu de quoi gonfler mon inspiration pour mon connard de mac. he 

Jimmy : évolution +++. #VIEILLE CANAILLE. 1900251560 Même si j'avais déjà eu l'idée de la mafia irlandaise avec Phineas. Donc l'embryon de l'un a servi d'engrais à l'autre (gore). Tu m'intrigues avec tes devinettes … dis-m'en plus, allez, sois gentille. #VIEILLE CANAILLE. 4064370359 Merci à toi. #VIEILLE CANAILLE. 259539134 

Lieve : mais que de mystères. Tu m'connais et … et je sais pas qui tu es. Avoue tout à Daddy Jo. T 

Hallie : je ne connaissais pas Full of Crap (du coup je suis allé voir), mais effectivement, il m'a l'air de se fondre au genre. J'avais peur qu'il soit un tantinet trop décalé pour Brooklyn Bound d'ailleurs. #VIEILLE CANAILLE. 1375232614 Grand merci pour les compliments. god 

Et du coup, j'm'en vas déclarer le tout comme Terminé. hihi
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http://themadfish.tumblr.com/

Jimmy Valhallens
Jimmy Valhallens

REPRESENTATIVE SONG : open your eyes, snow patrol.
IN THE POCKET : briquet, cigarettes, lunettes de soleil, porte-feuilles.
PSEUDO : KIDD/Faustine.
CREDITS : kidd, daydream nation.
DOLLARS : 251

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MessageSujet: Re: #VIEILLE CANAILLE.   #VIEILLE CANAILLE. EmptyMer 28 Aoû - 22:40

je t'en dirais pas plus, mais en tous cas j'ai hâte de découvrir encore plus ton lazare. #VIEILLE CANAILLE. 259539134
(mais je doute que mon dc et ton lazare puissent être liés.. #VIEILLE CANAILLE. 4281761655 )
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Lazare Jones
Lazare Jones

REPRESENTATIVE SONG : ORCA – WINTERSLEEP.
IN THE POCKET : TON 06. UN BILLET DE CENT. DE LA COKE EN SACHET. UNE CAPOTE. UN CANIF.
PSEUDO : MORIARTY.
CREDITS : MORIARTY & TUMBLR.
DOLLARS : 55

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MessageSujet: Re: #VIEILLE CANAILLE.   #VIEILLE CANAILLE. EmptyMer 28 Aoû - 22:43

Tout ce qui a deux jambes et un cul peut être lié à Lazare. #VIEILLE CANAILLE. 3848064052 
J'ai hâte de voir ça alors. #VIEILLE CANAILLE. 1375232614 
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Lieve Winrick
Lieve Winrick

REPRESENTATIVE SONG : the wolves - bon iver
IN THE POCKET : clopes, allumettes, cash, bonbons au caramel, poing américain ("au cas où")
PSEUDO : CONSPIRACY/Caroline
CREDITS : SHEERAN (avatar)
DOLLARS : 49

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MessageSujet: Re: #VIEILLE CANAILLE.   #VIEILLE CANAILLE. EmptyJeu 29 Aoû - 12:33

Lazare Jones a écrit:
Lieve : mais que de mystères. Tu m'connais et … et je sais pas qui tu es. Avoue tout à Daddy Jo. T 
oh non, je connais juste phin' de sws
j'y étais saul le psychopathe, on a pas du tout trop se fréquenter bright eyes 
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Lazare Jones
Lazare Jones

REPRESENTATIVE SONG : ORCA – WINTERSLEEP.
IN THE POCKET : TON 06. UN BILLET DE CENT. DE LA COKE EN SACHET. UNE CAPOTE. UN CANIF.
PSEUDO : MORIARTY.
CREDITS : MORIARTY & TUMBLR.
DOLLARS : 55

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MessageSujet: Re: #VIEILLE CANAILLE.   #VIEILLE CANAILLE. EmptyJeu 29 Aoû - 14:06

Non effectivement – remarque que vous étiez tous un peu psychopathes sur les bords.
Mais c'est vraiment sympa de retrouver des gens de sws. #VIEILLE CANAILLE. 2629454437 
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Aloysius Haight
Aloysius Haight

REPRESENTATIVE SONG : the verve, bittersweet symphony
IN THE POCKET : gitanes
PSEUDO : vesperalis/laïla
CREDITS : @aeroplane/tumblr
DOLLARS : 65

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MessageSujet: Re: #VIEILLE CANAILLE.   #VIEILLE CANAILLE. EmptyJeu 29 Aoû - 14:09

tu as terminé ta fiche ou pas ? bright eyes 
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Lazare Jones
Lazare Jones

REPRESENTATIVE SONG : ORCA – WINTERSLEEP.
IN THE POCKET : TON 06. UN BILLET DE CENT. DE LA COKE EN SACHET. UNE CAPOTE. UN CANIF.
PSEUDO : MORIARTY.
CREDITS : MORIARTY & TUMBLR.
DOLLARS : 55

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MessageSujet: Re: #VIEILLE CANAILLE.   #VIEILLE CANAILLE. EmptyJeu 29 Aoû - 14:10

Oui j'ai été prévenir dans la section adéquate. #VIEILLE CANAILLE. 3828487111 
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Aloysius Haight
Aloysius Haight

REPRESENTATIVE SONG : the verve, bittersweet symphony
IN THE POCKET : gitanes
PSEUDO : vesperalis/laïla
CREDITS : @aeroplane/tumblr
DOLLARS : 65

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MessageSujet: Re: #VIEILLE CANAILLE.   #VIEILLE CANAILLE. EmptyJeu 29 Aoû - 18:15

j'adore ton perso, putain. la fiche est super bien rédigée bright eyes 
j'ai adorée te lire bright eyes t'as un style que j'aime bien !
je te valide little heart 
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Lazare Jones
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REPRESENTATIVE SONG : ORCA – WINTERSLEEP.
IN THE POCKET : TON 06. UN BILLET DE CENT. DE LA COKE EN SACHET. UNE CAPOTE. UN CANIF.
PSEUDO : MORIARTY.
CREDITS : MORIARTY & TUMBLR.
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MessageSujet: Re: #VIEILLE CANAILLE.   #VIEILLE CANAILLE. EmptyJeu 29 Aoû - 18:45

Rofl. god god god 
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MessageSujet: Re: #VIEILLE CANAILLE.   #VIEILLE CANAILLE. Empty

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